L’annonce du premier gouvernement du quinquennat de Nicolas Sarkozy est un super cabinet présidentiel, confirmant l’aspiration du Président de la République à concentrer tous les pouvoirs entre ses mains.

L’ouverture annoncée avec fracas par Nicolas Sarkozy, et tambouriné depuis plusieurs jours dans la presse, apparaît pour ce qu’elle est : un simple rideau de fumée destiné à faire oublier l’essentiel, une équipe gouvernemental à l’image de la droite dure et décomplexée incarnée par le nouveau Président de la République.

Qui pourrait en effet s’étonner sincèrement de la présence du Président du groupe UDF à l’Assemblée nationale dans un gouvernement de droite ?

Quant à la nomination de Bernard Kouchner au quai d’Orsay, elle n’est que la dernière étape d’une cheminement politique personnel. De positions atlantistes en appels du pied à la droite, celui qui fut un ardent défenseur de l’intervention militaire en Irak trouve une place dans un gouvernement dont la politique étrangère sera directement pilotée par l’Elysée.

La composition de ce gouvernement caractérise le début d’une nouvelle ère politique. Derrière un marketing habile, se dessine une équipe resserée et déterminée à appliquer coûte que coûte, une politique extrêmement régressive, avec comme feuille de route le programme ultra-libérale du candidat de l’UMP. La seule rupture est celle de la méthode, le fond politique est quant à lui renforcé.

Le danger est désormais réel et immédiat de voir déferler une droite sarkozyste violente qui aspire à tout emporter sur son passage. Dans un tel paysage, l’heure est à la résistance et la construction d’une dynamique à gauche pour contrer cette offensive réactionnaire. Suite à l’appel de Marie-George Buffet, cela passe, dès les prochaines élections législatives, par la victoire d’un maximum de candidats de gauche dans toute leur pluralité avec l’élection de nombreux députés communistes ou soutenus par le PCF.

Le Parti communiste français se place d’ores et déjà dans une opposition résolue et déterminée, dans la construction d’une véritable alternative de gauche.

Parti communiste français

Paris, le 18 mai 2007

Le gouvernement Fillon :Francois Fillon, Alain Juppé, Jean-Louis Borloo, Brice Hortefeux, Xavier Bertrand, Michèle Alliot-Marie, Roselyne Bachelot, Christine Boutin, Valérie Pécresse, Bernard Kouchner, Christine Lagarde, Rachida Dati, Hervé Morin, Christine Albanel, Xavier Darcos et Eric Woerth.