Au lendemain de l'annonce, par le Tribunal de Grande Instance de Marseille, d'accorder un dernier sursis aux salariés de Fralib, les Maires de La Penne-sur-Huveaune, d'Aubagne et la Présidente de l'Agglo, ont écrit au Ministre du Redressement productif.

un courrier par lequel, ils s'adressent « solennellement » à Arnaud Montebourg « sur le dossier emblématique de l'usine de Gémenos », en rappelant « après 600 jours de lutte face à la multinationale Unilever pour maintenir leur outil de production performant, les 182 salariés attendent du nouveau gouvernement un acte décisif en faveur de leur projet alternatif industriel. »

Pierre Mingaud -qui est aussi candidat du Front de Gauche dans la 9ème circonscription- Daniel Fontaine et Magali Giovannangeli soulignent qu'avec sa décision de reporter au 1er juin une expulsion « par les forces de l'ordre » du site occupé, le TGI « a ainsi ouvert une opportunité pour que votre gouvernement produise dans ce délai les actes nécessaires pour faire aboutir le projet coopératif viable de reprise de l'activité. »

Les trois élus notent encore « dans ce contexte d'urgence, nous soutenons, avec leur accord, la demande des salariés d'organiser en votre présence une table ronde autour de laquelle prendront place, les représentants d'Unilever, les collectivités locales et les organisations syndicales concernées par la sauvegarde de l'industrie de notre région ».

Ils concluent leur missive au ministre en lui rappelant « conformément aux engagements que vous avez pris lors de votre visite des Fralib, il faut stopper l'hémorragie de l'emploi en prenant toutes les mesures qui s'imposent ».

On se rappelle encore que cet engagement, le Député de Saône-et-Loire, l'a réaffirmé dans son allocution au moment de la passation de pouvoirs avec le Ministre sortant de l'Economie, des Finances et de l'Industrie, François Baroin. « Le Ministère du Redressement productif est le Ministère de la reconquête, c'est-à-dire de la création de l'emploi et du sauvetage, le plus possible, des emplois qui risquent d'être perdus », avait-il alors déclaré. De leur côté, les Fralib, ne demandent pas autre chose !

Jeannette Riou (La Marseillaise, le 21 mai 2012)