Bien que repoussées de deux semaines la trêve hivernale touche à sa fin, et les expulsions locatives vont donc de nouveau être autorisées. En 2012, la fondation Abbé Pierre, estimait que près de 50.000 ménages ont été contraints de quitter leur logement.

En cette période de crise, alors que le chômage et la précarité déstabilisent des millions de salariés, les ménages ouvriers et particulièrement les familles monoparentales sont les plus socialement exposés aux aléas de l'économie. Comme le souligne la fondation Abbé Pierre dans son rapport 2013 du mal-logement en France, « la source principale de fragilité réside dans la constitution des ménages, où il n’y a plus qu’un seul adulte, donc une seule source de revenus dont ni le niveau ni la permanence ne sont assurés dans une période de crise économique ».

Pour que ces familles cessent de vivre dans l'angoisse de l'expulsion, le logement locatif social doit être reconnu comme le logement universel accessible à tous. Au même titre que l'éducation nationale, la police ou la justice, le logement doit être un poste budgétaire sanctuarisé, or en privilégiant la réduction du déficit par une baisse drastique des dépense publiques, le gouvernement réduit de fait les moyens des ambitions annoncées par le candidat F. Hollande dans ce domaine.

Avec le Front de gauche le PCF milite pour la construction de 200 000 logements publics sociaux par an pendant cinq ans, l'interdiction des expulsions locatives, la suppression du surloyer, des coupures d’électricité, d’eau… ainsi que la mise en place de plafonds de ressources.

La proportion du loyer et des charges dans le budget des familles ne doit pas excéder 20% de leurs revenus. Enfin, il est urgent d'appliquer la loi de réquisition des logements vacants et d'engager un véritable plan de mobilisation des logements vides.

C’est dans cet état d’esprit que sur notre département les 5 maires communistes et Front de Gauche, Michèle Picard, Bernard Genin, Mireille Domenech-Diana, Martial Passi et René Balme se mobilisent depuis des années. Ils prendront donc « un arrêté anti-expulsions » pour mettre à l’abri de toute expulsion abusive les habitants de leurs villes. Jusqu’à présent pour cette initiative courageuse ils étaient traînés « comme des voyous » devant les tribunaux. Nous espérons qu’un gouvernement de gauche les soutienne dans leur action politique courageuse.

Pour ma part je suis de celle-ci et c’est pourquoi j’appel à être nombreux et nombreuses le jour de la signature.

Danielle Lebail
Secrétaire Départementale du P.C.F.
Conseillère Régionale de Rhône-Alpes