Hier, notre camarade Paul le Guilly, administrateur du groupe facebook « soutien à Gérard Depardieu », qui a recueilli plus de 50 000 soutiens, revenait dans l’émission « Le Petit Journal » sur l’historique de ce qui n’a pas tardé à enflammer des médias peu scrupuleux tels que BFM TV. En 2011, lorsque Paul créée ce groupe humoristique alors que l’acteur est accusé d’avoir uriné publiquement dans un avion. Mais un an plus tard, alors que les médias dominants cherchent à nous apitoyer sur le sort d’un acteur multi-millionnaire soi-disant spolié par la fiscalité française, le nombre de soutiens de cette page ne manque pas d’augmenter, et BFM-TV s’en empare quelques heures plus tard, en en faisant le véritable buzz du moment. Si manifestement notre camarade n’est pas « ni de droite ni de gauche », on ne peut qu’en constater autant de la plupart des internautes qui soutiennent l’acteur-exilé fiscal qui n’en s’en cachent pas : « La France forte ! Non à la gauche ! » ; « Il fallait voter Marine pour sauver tout ça » ; « A bas le mariage pour tous/Fidèles Sarkozystes de l’UMP » ; « va te faire sauter par un arabe communautaire et ferme ta gueule ». De discutables soutiens pour de discutables méthodes journalistiques.

Tout ceci est révélateur d’une manière de construire l’actualité. Révélant son identité, notre camarade retrouvant l’anonymat, pourra, comme tout un chacun, méditer ceci : pour que l’un des représentants locaux ou nationaux du MJCF, 1e organisation politique de jeunesse, forte de plus de 12 000 membres, active dans plus d’une cinquantaine de départements, puisse passer dans les médias, il faudrait qu’il soit… de droite !

Bien loin de l’empressement de certaines chaînes télévisées à faire de l’acteur-exilé fiscal le premier martyr de France, ce sont 85 000 travailleurs dont on a liquidé l’emploi en un an, alors que ce sont 140 000 jeunes qui quittent le système éducatif chaque année sans qualification, alors que ce sont 3.6 millions de personnes qui souffrent de mal-logement, mais celles-là, qui pour en parler ?

Les jeunes communistes, qui comme tous les jeunes, vivent dans un monde où on ne cesse de nous abreuver de notions abstraites : « la liberté » ; « les enfers fiscaux », voudraient pourtant pouvoir parler de leur réalité quotidienne. Ce sont des hôpitaux, des écoles, des logements sociaux que l’on construit avec les impôts ; mais aussi des services publics culturels, tels que le CNC (Centre national du cinéma et de l’image animée) qui a plus que largement participé au succès de films français et d’acteurs tels que Gérard Depardieu, ceux-là mêmes qui refusent de prolonger l’effort collectif qui leur a tant servi jusqu’aujourd’hui. Force est de constater que ce sont toujours avec les mêmes que les médias veulent nous obliger à compatir. L’enjeu de remboursement de la dette, le prétendu « coût du travail », rien de tout ça ne vaut pour les riches. Comment oublier dans le même temps nos travailleurs étrangers, qui à l’heure actuelle travaillent et paient des impôts sans aucune contrepartie en termes de droits démocratiques ?

Gégé, garde la frite et continue encore à t’engraisser, si ça t’es encore possible. Les jeunes communistes n’ont que faire de tes larmes de crocodile, et comptent bien conquérir les droits qui appartiennent à l’ensemble de la jeunesse exploitée. Profite bien, le système qui te protège en nous plongeant dans la misère n’a pas d’avenir, nous si !