Tout le pays a accueilli avec joie et enthousiasme la nouvelle de la constitution de notre Comité Central. Les noms des camarades qui composent ce Comité, ainsi que leur parcours, sont bien connus. (...) Nous avons essayé de choisir ceux qui, à notre avis, résument de la manière la plus complète l'histoire de notre Révolution (...).

Il n'y a pas d'épisode héroïque dans l'histoire de notre pays ces dernières années qui n'y soit pas représenté ; il n'y a pas de sacrifice, pas de combat, pas de prouesse héroïque ou créatrice - tant militaire que civile - qui ne soit pas représentés ; il n'y a pas de secteur révolutionnaire ou social qui ne soit représenté. Je ne parle pas d'organisations. Quand je parle d'un secteur, je parle des travailleurs, je parle des jeunes, je parle des paysans, je parle de nos organisations de masse.

Et puisque nous réalisons que nous avons déjà atteint un tel degré que, une fois pour toutes et pour toujours, toutes les nuances et toutes les origines qui distinguent certains révolutionnaires des autres doivent disparaître, et nous avons déjà atteint le point heureux dans l'histoire de notre processus révolutionnaire où nous pouvons affirmer qu'il n'y a qu'un type de révolutionnaire, et il est nécessaire que le nom de notre parti reflète non pas ce que nous étions hier mais ce que nous sommes aujourd'hui et ce que nous serons demain... (…)

Nous prendrons un avantage énorme, nous marcherons à un rythme vertigineux vers l'avenir, avec un parti qui devra diriger, qui devra couvrir tous les fronts, car tous les fronts doivent être traités par notre Parti, tous les problèmes doivent être étudiés. Et c’est pourquoi nous avons créé les commissions, et de nouvelles commissions seront créées. Et il n'y aura pas un seul problème qui ne fasse pas l'objet d'une étude et d'une analyse approfondie par le Parti, de sorte que de chaque analyse découle l'orientation, la bonne orientation et la meilleure orientation.

Et je disais que nous nous frayerons un chemin vers le communisme et que nous parviendrons au communisme. Nous en sommes aussi sûrs que nous sommes arrivés jusqu'ici.

Notre Parti éduquera les masses, notre Parti éduquera ses militants. Je dis bien : Notre Parti ! Pas un autre parti, mais notre Parti et son Comité Central !

Et la prérogative d'éduquer et d’orienter les masses révolutionnaires est une prérogative inaliénable de notre Parti, et nous serons des défenseurs très zélés de ce droit.

Et nous aspirons non seulement à une société communiste, mais à un monde communiste dans lequel toutes les nations auront les mêmes droits ; nous aspirons à un monde communiste dans lequel aucune nation n'aura le droit de veto, et nous aspirons au monde communiste de demain qui ne présentera jamais la même image d'un monde bourgeois déchiré par des querelles intestines ; nous aspirons à une société libre, de nations libres, où tous les peuples - grands et petits - auront les mêmes droits.

Source : Discours prononcé par le Commandant en chef lors de la présentation du Comité central du Parti communiste de Cuba, le 3 octobre 1965.

Granma, organe central du Parti Communiste de Cuba