Aujourd’hui, le rapport PISA de l’OCDE a été dévoilé sur la performance des systèmes scolaires des pays les plus industrialisés. Au-delà du caractère contestable de telles études basées sur l’idée que l’éducation doit être soumise aux critères de management, c’est un véritable camouflet sur la politique d’éducation menée dans notre pays depuis dix ans. Ou quand les libéraux démontent les politiques de leurs amis tout aussi libéraux…

Pendant que d’autres bavarderont sur notre baisse dans le classement, ils oublieront d’évoquer ces milliers de jeunes toujours plus exclus du système scolaire. Les inégalités liées à l’origine sociale ont en effet explosé, faisant de la France une championne en la matière…Les chiffres sont accablants : les élèves en difficulté ont augmenté (passant de 16 à 22%), les inégalités en fonction de l’origine sociale ont augmenté de 14% en neuf ans entre 2003 et 2012 (passant de 43 à 57%). C’est sans compter les discriminations pour les enfants d’immigrés et les jeunes filles.

Voilà le résultat d’une casse généralisée de l’éducation qui se cachait derrière les mots d’autonomie, souplesse ou employabilité ! Le gouvernement actuel a stoppé l’hémorragie de suppressions de postes mais sa politique d’austérité fracasse tous les beaux discours. Pour preuve, le Projet de loi de finances 2014 prévoit une baisse des bourses scolaires qui concernent les élèves les plus en difficulté…

Les chantiers sont immenses et la refondation entamée doit réellement remettre le système scolaire au service des jeunes en assurant l’égalité sur tout le territoire entre tous les établissements, la gratuité de la scolarité jusqu’à 18 ans, une véritable démocratie lycéenne et un titre de séjour pour tous les lycéens sans-papiers !
L’égalité, tout comme notre avenir, ne se négocie pas !