Nouvelle chute du CAC 40 autour des 3.000 points

Dans le sillage de la chute des places asiatiques ce matin, le CAC 40 entame la semaine sur une forte baisse de 5,91%, tout juste sur le seuil des 3.000 points à l'ouverture. La correction se poursuit sur les marchés boursiers. Dans le sillage de la chute des places asiatiques ce matin, le CAC 40 entame la semaine sur une forte baisse de 5,91%, tout juste sur le seuil des 3.000 points à l'ouverture.

Le secteur bancaire est encore dans la tourmente, affecté par de mauvaises nouvelles. En Allemagne, Postbank a dû se recapitaliser d'urgence, et en Belgique l'Etat belge a été contraint d'injecter 3,5 milliards d'euros dans la banque KBC.

Climat des affaires en Allemagne : l''indice Ifo se dégrade encore

L'indicateur Ifo qui mesure le climat des affaires en Allemagne a encore reculé en octobre. C'était l'indicateur européen le plus attendu de cette semaine : l'Ifo qui mesure le climat des affaires en Allemagne. Comme les économistes s'y attendaient, il a encore reculé, passant de 92,9 à 90,2 points. Les analystes s'attendaient à un repli un peu moindre à 90,6. "Les entreprises allemandes se préparent à un recul de leur activité", a souligné le président de l'institut Ifo Hans-Werner Sinn, cité dans le communiqué.

Les Bourses européennes poursuivent leur plongeon

A Paris, Londres, et dans le reste de l'Europe, la chute des marchés dépasse les 5%, témoignant de la crainte d'une récession économique mondiale.

Les Bourses européennes ont la fièvre. A Paris, Londres et dans une moindre mesure à Francfort la chute des indices a avoisiné 5% à l'ouverture. Vers 12H, la glissade s'est encore accentuée, le CAC 40 perdant par exemple 6,74%, largement sous les 3.000 points. Les investisseurs craignent une récession mondiale.

La Bourse de Tokyo s'est effondrée de 6,36% en clôture, l'indice Nikkei atteignant son plus bas niveau depuis 1982. La Bourse de Shanghai a fini sur une chute de 6,32%, Séoul sur une dégringolade de 10,57% et Hong Kong s'est effondrée de 12,2%.

Par ailleurs, le prix du baril de pétrole Brent de la mer du Nord, coté à Londres, est tombé lundi sous la barre psychologique des 60 dollars à Londres, tombant jusqu'à 59,70 dollars vers 8 heures GMT, plombé par les craintes de récession et l'appréciation continuelle du billet vert. L'euro a touché un plus bas depuis avril 2006 face au dollar, à 1,2419 dollar pour un euro.

Des résultats trimestriels attendus en série

Depuis le début de la crise à l'été 2007, la perte des richesses mondiales atteint 34.000 milliards de dollars, dont 26.000 milliards pour la chute des actions, selon Patrick Artus, directeur des études économiques du groupe français Natixis.

Le FMI accorde une aide à l'Ukraine et à la Hongrie

Le directeur du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, a déclaré, dimanche 26 octobre, qu'une "substantielle aide financière" allait être annoncée pour la Hongrie dans les prochains jours. Cette annonce intervient quelques heures après l'octroi d'un prêt de 16,5 milliards de dollars à l'Ukraine conditionné à l'adoption d'un programme anticrise.

"Une délégation du FMI et les autorités hongroises, en étroite liaison avec l'Union européenne, sont parvenues à un accord dans les grandes lignes sur un ensemble de mesures qui redonneront confiance, qui soutiendront la stabilité à court terme de l'économie hongroise, et amélioreront son potentiel de croissance à long terme", indique Dominique Strauss-Kahn dans un communiqué.

Banqueroute en Ukraine ?

L'Ukraine et le Fonds monétaire international (FMI) se sont mis d'accord sur les termes d'un prêt visant à maintenir la stabilité économique du pays dans le contexte de la crise financière mondiale, selon des informations parvenues à Moscou. "L'Ukraine est parvenue à un accord avec la mission du FMI sur des aspects du programme économique, qui, à condition qu'il soit approuvé par le Conseil des gouverneurs du FMI, permettra à Kiev de recevoir un prêt du FMI," a révélé le ministère ukrainien des Finances cité par Interfax.

L'Islande exsangue

Après plusieurs semaines de négociations, le gouvernement islandais et le Fonds monétaire international (FMI) ont annoncé, vendredi 24 octobre, être parvenus à un accord sur l'octroi d'un prêt de 2,1 milliards de dollars (1,7 milliard d'euros) au pays nordique, au bord de la banqueroute. Quelque 830 millions de dollars devraient être attribués dès les prochains jours afin que l'activité économique, gelée depuis la défaillance des plus grandes banques islandaises, puisse repartir. Il s'agit du premier pays occidental à recourir à une telle aide depuis la Grande-Bretagne en 1976.