Un véhicule utilisé par le Secrétaire général du Parti Communiste Marxiste-Kenya (CPM-K), Booker Ngesa Omole, a été la cible de tirs, le 2 avril 2025, dans le comté de Nakuru. Le parti a confirmé que le véhicule officiel du CPM-K, qui transportait des membres du parti revenant de leur mobilisation à Siaya, avait été attaqué près de Ngata, sur l'autoroute Nakuru-Nairobi.

Dans un communiqué, le CPM-K a condamné ce qu’il a décrit comme "une lâche tentative contre la vie de ses responsables", présentant l’incident comme faisant partie d’une "campagne plus large d’attaques contre le mouvement démocratique au Kenya".

Parmi les personnes à bord du véhicule se trouvaient le camarade Jacob Opiyo, assistant personnel du Secrétaire général, son oncle et une militante. Des témoins et les témoignages de survivants ont révélé que la voiture était suivie de deux motos et d'un SUV blanc – des véhicules que le parti accuse d'être couramment utilisés par des agents de sécurité voyous et des tueurs à gages.

Les assaillants ont ouvert le feu, touchant le capot de la voiture et un pneu. La militante à bord a été blessée par balle à l'épaule. Elle a été soignée en urgence à l'hôpital général provincial de Nakuru avant d'être transférée à Nairobi pour des soins complémentaires.

Le CPM-K a également signalé qu'un véhicule de patrouille de police était présent sur les lieux, mais n'est intervenu que près de 30 minutes après l'attaque, permettant aux assaillants de s'échapper sans être inquiétés.

La répression politique s'intensifie au Kenya

Cette dernière agression s'inscrit dans une tendance inquiétante. Le parti souligne que ce n'est pas la première fois que sa direction est prise pour cible.

Le 11 janvier 2025, des hommes armés ont attaqué la résidence du secrétaire général Booker Omole . Rien qu'en 2024, le camarade Omole a survécu à deux tentatives d'assassinat : l'une impliquant une course-poursuite à grande vitesse dans la zone industrielle de Nairobi, l'autre lors d'un raid nocturne déguisé en opération criminelle. Malgré de multiples signalements aux autorités, le CPM-K affirme qu'aucune enquête sérieuse n'a été menée.

Le CPM-K "alerte le public sur la montée des violences politiques visant les militants marxistes-léninistes", peut-on lire dans le communiqué. "Nous exhortons tous les journalistes indépendants à enquêter et à dénoncer cette criminalisation rampante de la dissidence, et à replacer cette attaque dans le contexte plus large de la répression au Kenya".