Un «07» à appeler 7jrs/7. La hotline 07.85.40.53.68 vient d’être activée. Disponible chaque jour, elle recevra les appels de toute personne s’estimant victime ou témoin d’un contrôle au faciès. «Au bout du fil, des militants formés à conseiller dans les démarches les plus urgentes», explique Jalys Chibout, du MJCF94. Une page Facebook sera créée la semaine prochaine.

Une proposition de loi. «Mardi, je demanderai au ministère de l’Intérieur s’il compte faire appliquer l’engagement n°30 de François Hollande en 2012 («Je lutterai contre le délit de faciès dans les contrôles d’identité», NDLR) pour faire cesser ces discriminations, annonce la sénatrice (PCF) Laurence Cohen. Mon groupe déposera une proposition de loi en décembre ou février.»

Un observatoire made in 94. Faisant valoir le «fort partenariat de la préfecture avec le département», Fatiha Aggoune (PCF), conseillère départementale en charge de la jeunesse et de l’égalité, indique que «des discussions sont engagées» pour voir émerger un «lieu de réflexion qui sera aussi force de propositions». Services de l’État, collectivités et associations plancheraient ensemble sur le contrôle au faciès, afin notamment d’effectuer un «diagnostic» à l’échelle du Val-de-Marne.

Ivry, ville-test ? Le MJCF94 réclame l’expérimentation de récépissés de contrôles dans le 94. «Un reçu donné à la personne contrôlée avec la date, l’heure et le lieu, précise Jalys Chibout. Ce document de traçabilité pourrait être présenté à la justice.» Le syndicat Alliance-police nationale s’y oppose fermement. «Il y a des textes, nous les appliquons, note Christophe Ragondet, responsable régional. Les récépissés alourdiront la charge de travail des agents. Et qu’est-ce qui nous dit qu’ils ne seront pas falsifiés ?» Certains se positionnent pourtant déja. «Le conseil local des jeunes d’Ivry soumettra au conseil municipal une proposition visant à devenir ville-test», fait savoir l’adjoint Mehdi Mokrani (PCF).

Tuto dans les cités. La Maison pour un développement solidaire ira prochainement, avec la MJCF94, «former les citoyens dans les quartiers», selon le président, Omer Mas-Capitolin. «Il s’agira, avec le soutien du syndicat des avocats de France, de les aider à remplir un dossier d’aide juridictionnelle, de leur signaler que noter l’heure, le lieu et la date du contrôle facilite les démarches».

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