En quinze jours, trois bâtiments publics de Corbeil-Essonnes, une école, une médiathèque, puis de nouveau une école, ont pris feu, incendiés selon le même mode opératoire: une voiture-bélier propulsée contre la porte qui se fracasse, deux individus qui pénètrent et mettent le feu puis s'enfuient à moto.

Un acharnement incompréhensible, qui laisse place depuis lundi à une hypothèse dans l'esprit des habitants: et s'il s'agissait d'une vengeance destinée au maire UMP de la commune, Jean-Pierre Bechter, et à son prédécesseur, Serge Dassault? Tous deux ont été mis en examen pour "recel d'achats de votes", et se trouvent au coeur d'une enquête pour corruption et association de malfaiteurs.

"On a affaire à du gangstérisme"

"On n'a pas affaire à de la délinquance. Ce ne sont pas les jeunes de Corbeil qui mettent le feu aux écoles de leurs petits frères et soeurs, on a affaire à du gangstérisme et à des règlements de comptes", tance Bruno Piriou, vice-président PCF du Conseil général, sur BFMTV. "Les auteurs ont manifestement des choses à réclamer au maire et à l'ancien maire..."

Interrogé par RMC, Jean-Pierre Bechter, le maire UMP de Corbeil, balaie ces accusations: "Je ne polémiquerai pas à ce sujet. Bruno Piriou est en campagne électorale et contribue largement au 'climat des affaires'. Les questions qui émanent de sa part ne représentent à mes yeux strictement aucun intérêt. Je refuse de répondre à ces questions".

Lundi soir, des parents d'élèves inquiets de la situation se sont rassemblés devant la mairie pour réclamer des explications aux élus, qui devaient être présents pour le conseil municipal. Ils ont trouvé porte close: le conseil a été reporté au 27 octobre, et le maire n'est pas allé à leur rencontre.

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