Les députés communistes ont mis en garde ce mardi sur les conséquences pour les Français des annonces gouvernementales d’économies budgétaires, ne croyant pas qu’elles seront « uniquement sur des frais de bouche ou des voitures ».

« Cacophonie » sur le budget, pour Elsa Faucillon

L’une de leurs porte-parole, Elsa Faucillon, a observé lors d’une conférence de presse à l’Assemblée de « la cacophonie » sur le budget, avec « un Premier ministre qui annonce en déclaration de politique générale le report de certaines mesures, qui sont finalement maintenues, peu ou prou ».

En matière budgétaire, c'est la cacophonie ! @ElsaFaucillon #DirectAN #budget pic.twitter.com/b6EiUMlLwg

— Les député-e-s FdG (@deputesFdG) 11 juillet 2017

Son homologue Sébastien Jumel (Seine-Maritime) a pointé « des humiliations récurrentes à l’égard du Premier ministre et du Parlement », comme avec « l’annonce d’Édouard Philippe de différer la réforme de l’ISF et de la taxe d’habitation », ensuite « modifiée par l’opération de Jupiter, dans le dos du Premier ministre et du Parlement ».

Surtout, ces deux mesures confirment un « tapis rouge au Medef et open bar pour les financiers », ont affirmé ces deux élus.

Après les déclarations du ministre de l’Action et des Comptes publics Gérald Darmanin (issu de LR) et du gouvernement qui « dit que rien n’est touché et qu’il n’y a aucunes conséquences sur les Français », Mme Faucillon a lancé : « Comment penser que les économies sur le budget de l’Éducation n’auront aucune conséquence sur les enfants et les enseignants ? ».

Comment peux-t-on croire que les 75 millions€ de coupes budgétaires prévues sur l'éducation ne toucheront pas les élèves et enseignants?

— Elsa Faucillon (@ElsaFaucillon) 11 juillet 2017

« Nous ne croyons pas que ces milliards d’économies affichées sur le fonctionnement des ministères soient uniquement sur les frais de bouche ou les voitures », a glissé cette nouvelle élue des Hauts-de-Seine.

« Suppression accélérée de la taxe d’habitation », pour Sébastien Jumel

Et M. Jumel de renchérir : « Pour l’Intérieur, on nous dit qu’on ne touchera pas aux effectifs, seulement à l’immobilier, mais si on ferme des commissariats cela va affecter les territoires, pour l’Éducation, cela accompagne la remise en cause à la hâte de la réforme des rythmes scolaires, pour la Culture, c’est dans les territoires qui se sentent abandonnés qu’il y a besoin de plus de culture ».

Cet ancien maire de Dieppe a aussi déploré la « suppression accélérée de la taxe d’habitation, promesse d’une hausse de taxe foncière y compris pour les plus modestes, sans donner les modalités de compensation aux collectivités locales et sans dire comment on garantit le principe de libre administration des communes ».

Pierre Dharréville (Bouches-du-Rhône) a pour sa part déploré des « tours de passe-passe faits par ce gouvernement », qui, « d’un côté va exonérer de taxe d’habitation, de l’autre augmenter la CSG ».

Ouest France