Le chef de file des députés du Front de gauche, André Chassaigne, a déclaré mardi comprendre "la colère des manifestants" bretons, tout en jugeant qu'"ils se trompent de cible".

"Je condamne les atteintes portées aux biens. Mais je comprends qu'on puisse être portés à les faire sous l'effet de la colère. Mais ces manifestants se trompent de cible", a dit Chassaigne. Le député communiste du Puy-de-Dôme a aussi regretté un "mécontentement instrumentalisé par ceux-là mêmes qui en sont les causes", visant les organisations patronales et certaines entreprises du secteur de la grande distribution qui ont apporté leur soutien au mouvement des producteurs bretons.

Interrogé sur l'ouverture probable d'une commission d'enquête parlementaire au Sénat sur le contrat passé entre l'ancienne majorité et la société Ecomouv' pour la collecte de l'écotaxe, Chassaigne a affirmé que les élus du Front de gauche soutenaient une telle commission mais que cela "n'exonère pas le pouvoir actuel de ses responsabilités" dans la mise en oeuvre de l'écotaxe, "une belle mesure qui a été gâchée".

Le Front de gauche demande le retour à l'ordre du jour de l'Assemblée de la proposition de loi sur l'amnistie sociale votée le 27 février au Sénat, puis renvoyée en commission à l'Assemblée nationale. Cette proposition de loi prévoyait l'amnistie des délits et sanctions pour des faits commis lors de mouvements sociaux entre le 1er janvier 2007 et le 1er février 2013.

Le Front de gauche demande la relaxe de cinq militants CGT convoqués ce mardi devant le tribunal correctionnel de Roanne. Ces fonctionnaires de la Défense et agents hospitaliers encourent un an de prison et 15.000 euros d'amende pour avoir refusé de se soumettre à un prélèvement de leur empreinte ADN en mai.