On connait Carlos Mesa, un réactionnaire de droite opposé au socialisme. Mais on connait moins Luis Fernando Camacho. Qui est donc ce personnage soutenu par les Etats-Unis et les larbins de l'impérialisme ?

Évangéliste raciste qui agit au nom de Dieu

Principal promoteur du coup d’État en Bolivie, surnommé « el macho », Luis Fernando Camacho fait partie du mouvement d’extrême-droite raciste anti-indienne. Chrétien proche des évangélistes, Camacho place son action au nom de Dieu. Il mentionne Dieu dans toutes ses apparitions, porte la Bible au Palais du Gouvernement et exhorte ses fidèles à amener la vierge dans les mobilisations.

Le 4 octobre, il a réuni ses fidèles "au pied du Christ Rédempteur" à Santa Cruz, puis a publié une vidéo sur les réseaux sociaux dans laquelle il déclarait qu'il avait décidé de "punir le tyran" au nom de Dieu.

Dans sa jeunesse, il dirigeait l'Organisation de la jeunesse Cruceñista (UJC), une organisation d'extrême droite violente.

Fils de bourgeois exproprié par Evo Moralès

Cet opposant de 40 ans dirige la plus importante organisation civile de la région la plus riche de Bolivie, Santa Cruz. Fils de grand bourgeois qui a hérité sa fortune de son père en pillant le gaz des boliviens. Sa famille avait le monopole de la distribution de cette ressource avant qu'Evo Moralès ne la nationalise.

Businessman liée aux Panama Papers

Il fait partie de l'un des deux grands groupes bourgeois de la région (Los Caballeros del Oriente) et possède le Business Group of Inversiones Nacional Vida SA, sociétés liées à l'assurance, au gaz et aux services. C'est un businessman trempé dans les magouilles des Panama Papers (via ses trois sociétés Medis Overseas Corp., Navi International Holding et Positive Real Estates).

Il a servi d'intermédiaire pour "aider les particuliers et les entreprises à cacher leur fortune dans les sociétés offshore, à blanchir de l'argent et mettre en place des stratagèmes d'évasion fiscale". C'est pourquoi il a le soutien des capitalistes et des multinationales.