Les peuples autochtones issues de deux tribus de l'État australien du Queensland ont protégé leurs maisons lundi 24 août en empêchant une multinationale minière indienne de détruire leurs terres. Des guerriers des tribus Wangan et Jagalingou et certains de leurs partisans, au nombre d'une vingtaine au total, ont dressé un barrage routier dans la matinée, empêchant le groupe Adani et ses entrepreneurs d'accéder au site minier de Carmichael.

"Nous reprenons le contrôle de nos terres", a déclaré Adrian Burragubba, un représentant des tribus des Wangan et Jagalingou et activiste du groupe autochtone Standing Our Ground.

"Le gouvernement de l'État a cédé nos terres. Et le gouvernement fédéral a donné nos terres à une entreprise étrangère. Nous sommes ici depuis 10 ans pour discuter avec Adani et il est temps pour Adani de partir et de quitter notre pays.

Burragubba a déclaré: "Nous combattons la colonisation sur le territoire de Wangan et Jagalingou depuis 1860. Nous n'avons jamais cédé notre souveraineté. Nous n'irons nulle part tant qu'Adani ne bougera pas, ne fera pas ses bagages et ne reviendra pas sur nos terres. Nous sommes des guerriers… et nous tiendrons notre position."

L'action d'aujourd'hui fait suite à un avis d'expulsion envoyé par les propriétaires traditionnels des terres du bassin de Galilée de l'État au bureau de Brisbane du groupe Adani la semaine dernière. "Nous exigeons que vous cessiez immédiatement et renonciez à toutes les activités minières et extractives dans notre pays", lit-on dans l'avis d'expulsion.

"Vos actions profanent notre pays. Vos actions menacent notre patrimoine et nuisent à notre santé et à notre bien-être. Vous avez ignoré nos préoccupations. Vous avez été coopté par l'État et le gouvernement fédéral. Vous avez créé des accords factices."

La lettre à Adani se conclut par : "Et maintenant, vous devez partir. Ceci est votre premier et dernier avis d'expulsion."

Morning Star / Peoples World