Hier, lors du meeting du HDP (Halklarin Demokratik Partisi, parti démocratique des peuples) à Diyarbakir, grande ville de l’Est de la Turquie a majorité kurde, deux explosions ont eu lieu, faisant plusieurs centaines de blessés et quatre morts.

En s’appropriant toutes les revendications sociales, ethniques, démocratiques, laïques et religieuses, le HDP a réussi à s’imposer comme alternative à la dérive autoritaire et à l’état policier de l’actuel gouvernement AKP.

Ce dimanche auront lieu les élections législatives, où seuls les partis dépassant le barrage des 10% pourront être représentés à l’Assemblée. Dynamique, le HDP est donc une menace pour l’AKP qui risque de ne pas obtenir la majorité absolue en cas de réussite.

Erdogan mène une stratégie du chaos afin de semer la peur et de détruire tout processus démocratique réel.
Plusieurs agressions ont eu lieu depuis le début de la campagne, notamment hier, lors du meeting à Erzurum, où un groupe violent a attaqué les participants armés de couteaux et où ils ont brulé vif le chauffeur du camion HDP.

Le quotidien Cumhuriyet est menacé suite aux révélations sur les livraisons d’armes de la Turquie à Daesh, trois membres du parti communistes ont été emprisonnés pour avoir participé au premier mai…l’AKP effrayé par son déclin électoral.
Ces attaques tentent de terroriser les électeurs et risquent de provoquer des affrontements entre les différents partis.

Face à la violence et à l’autoritarisme, le HDP ne cède pas, appelle au calme et réclame la justice dans les urnes.
Le MJCF dénonce ces agressions, est solidaire avec les peuples de Turquie qui résistent à l’oppression, et exprime ces sincères condoléances aux familles des victimes.