A lire le sondage commandé par le site internet wikibee et réalisé par l'institut CSA, la gauche cumulerait 75 % des voix an premier tour des élections législatives sur la 13e circonscription. Si cette consultation se révèle fiable, une vague rouge-rose va déferler sur l'Ouest de l'étang ! Et c'est Gaby Charroux qui régnera en maître dans cette citadelle imprenable pour la Droite, porté par un score de 35%, loin devant son voisin fosséen, René Raimondi, le candidat du PS (23 %), et l'UMP Michèle Vasserot (18%).

L'UMP s'effondre

Si l'on compare le résultat de ce sondage avec celui rendu par les urnes aux précédentes élections législatives de juin 2007, le PS et les communistes progressent et l'UMP s'écroule. Il y a cinq ans, le candidat du parti sarkozyste Alain Aragneau avait surfé sur la vague bleue en arrivant en tête avec 32,74% des suffrages, devant Michel Vaxès (30,47%), le socialiste René Raimondi (15,07%) et le frontiste José Rodriguez dont le petit score (5,58 %) était à l'image d'un parti lepéniste laminé à l'époque. Selon ce sondage, le FN reprend un peu des couleurs mais dans des proportions si faibles que cela peut laisser les observateurs dans l'expectative. D'ailleurs, quel que soit leur score, les prétendants au siège de député se montrent très prudent quant au crédit à donner à ce sondage. En tête des plus dubitatif, Michèle Vasserot qui va jusqu'à se demander si "nous sommes chez les Soviets ou du côté de l'Afrique !" tout en posant la question du financement de cette consultation.

Olivier Mayor "zappé"

Un autre candidat qui râle, c'est le centriste (de Droite) istréen Olivier Mayor. Le seul concurrent à avoir été "zappé" par les sondeurs alors, qu'il s'était déjà déclaré au moment de cette consultation effectuée les 3 et 4 février, soit un mois avant la publication des résultats. "Je pense sincèrement que l'absence de candidat centriste lors de ce sondage est préjudiciable aux résultats annoncés. Au-delà d'un sondage incomplet, je propose à tous les candidats investis de faire un début public et contradictoire afin de présenter aux citoyens nos projets et nos idées", lance-t-il, laissant entendre par la même occasion qu'il ira jusqu'au bout même si aucun leader du centre Droit (Jean-Louis Borloo et Hervé Morin) participera à la présidentielle… Comme l'ensemble de ses concurrents en lice, il attend désormais le véritable sondage qui fasse foi : le verdict des urnes.

Laurent Alexandre (La Provence, le 6 mars 2012)

500 personnes sondées les 3 et 4 février

Cette enquête a été commandée par le site internet Wikibee et réalisée par l"institut CSA les 2 et 3 février, auprès d'un échantillon représentatif de 500 personnes, âgées de 18 ans et plus, inscrites sur les listes électorales dans la 13e circonscription et "constitué d'après la méthode des quotas (sexe, âge, profession du chef de ménage) après stratification par canton de résidence", précise l'institut qui rappelle que "les résultats des intentions de vote sont en aucun cas prédictif du résultat des prochaines élections."

Á noter que dans ce sondage, le FN est représenté par José Rodriguez alors que le Parti lepéniste n'a pas encore investi son ou sa candidate.

L'avis de Gaby Charroux (Front de Gauche)

"Je 'n'y accorde qu'une faible importance"

"Faire 35% au premier tour, c'est sûr que c'est mieux que si c'était l'inverse… Je veux dire par là que je reste prudent quant au résultat de ce sondage, d'autant qu'il est publié un mois après. Je n'y accorde qu'une faible importance", commente Gaby Charroux, le Maire de Martigues qui porte les couleurs du Front de Gauche. "Si ce sondage reflète la réalité, je note avec satisfaction que c'est cinq points de plus que le résultat qu'avait obtenu Michel Vaxès, dont j'étais le suppléant, aux précédentes élections législatives de 2007. Mais encore une fois, je reste dubitatif. Car le camp de la Gauche qui représente 75% des voix, ça paraît quand même excessif ! Et le score du FN me paraît bien faible".

"Ce sondage ne change en rien notre ligne de conduite", poursuit-il. "L'essentiel pour nous, c'est de battre la droite, à la présidentielle d'abord et ensuite aux législatives". Concernant un éventuel désistement au cas où il y aurait une triangulaire avec deux candidats de gauche et un(e) de droite, il répond comme son voisin fosséen : "Si j'arrive derrière lecandidat socialiste, je ne me maintiendrais pas".