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Élections France 2007: Bayrou Royal et le Tiers État

 COLPIN Didier
Dimanche 29 Avril 2007

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- REGARD D’UN SYNDICALISTE (de base) SUR LES ELECTIONS -
ou
- Un « impôt » citoyen à honorer spontanément –

Mettre son bulletin de vote dans l’urne est pour beaucoup un geste politique. Ils ont tort car il s’agit en fait d’un geste citoyen ! Avant de détailler quelque peu, arrêtons-nous un instant sur les « sans papier ». Ces derniers font régulièrement la une de l’actualité dans leur aspiration à la régularisation voir à la citoyenneté : n’est-ce pas quelque part mépriser cette dernière que de rester chez soi le jour des élections lorsque l’on a le privilège envié par beaucoup d’être citoyen ?

Les abstentionnistes souligneront qu’aujourd’hui « tout fou le camp » et c’est vrai… S’il faut s’en convaincre, citons deux brillants intellectuels. Le premier appartient à la gauche républicaine, Jacques Attali. Il écrit : « les statues de Marx, de Engels et de Lénine sont déboulonnées. Il n’est aujourd’hui plus guère de pays au monde pour s’y référer » (au communisme). (L’esprit du monde -p.501). Le second, Luc ferry, relève de la droite républicaine. Il déclare : « La démocratie nous promettait la possibilité de prendre enfin part à la construction collective d’un univers plus juste et plus libre, or nous perdons aujourd’hui presque tout contrôle sur le cours du monde. Trahison suprême des promesses de l’humanisme » (Apprendre à vivre - p.238).

Comme si les sociaux-démocrates avaient l’impression de vouloir retenir dans leurs mains, au mieux du sable, au pire de l’eau… Oui, la mondialisation et ses prérogatives s’oppose à la notion l’Etat providence qui par diverses lois nationales arrivait à réguler la sauvagerie de l’ultra libéralisme avec comme objectif le bonheur de ses ressortissants.
Aujourd’hui, face à demain, le vertige est réel… Plutôt que d’aller voter, certains vont à la pêche et d’autres se replient sur leur nombril, c’est le communautarisme. Ce faisant, les uns comme les autres laissent le champ libre à tous ceux qui rêvent d’une déstructuration toujours plus grande de notre existant… D’ailleurs, Bernard Van Craeynest, Président de la CFE CGC rappelait dans la Lettre confédérale du 21/12/2006 : « que les classes moyennes ne se sentent pas impliquées dans l’avenir et l’orientation de notre pays, cela me semble porteur de germes dangereux...»

Lors des prochaines échéances, il faut donc et malgré tout aller voter : Je parlerai, d’un impôt citoyen à honorer spontanément. Car un pouvoir est d’autant plus fort (comprenez légitime) que l’abstention est faible. Et c’est aussi cette légitimité qui lui permettra d’agir, ou tout au moins d’essayer !
Citons aussi deux autres raisons : la démocratie n’est ni l’Eldorado, ni le Pérou, ni Byzance, elle est même « le pire des régimes »… Mais, à juste titre, l’adage conclue en précisant qu’il n’en existe pas de meilleur ! Car enfin, ouvrons nos livres d’histoire, lisons les journaux : Il apparaîtra alors qu’elle est le seul rempart contre les tous les criminels excès, contre l’ensemble des perfidies qui jalonnent l’Histoire, du bûché à la fatwa, du camp de concentration au goulag. Elle seule régule la folie humaine et c’est la servir que d’aller voter ! Et puis, entre le « tout état » qui a sévit à l’est pendant des décennies, et le « tout libéral » qu’un vent d’ouest tente d’amener sur nos terres, existe la social-démocratie. Elle mérite de vivre ! Le paritarisme que nous connaissons en relève et les attaques dont il est l’objet sont inquiétantes et symptomatiques...

Revenons sur notre introduction. S’il ne se fait pas en mettant un bulletin dans l’urne, où se fait le geste politique lorsque nous sommes au bureau de vote ? Dans l’isoloir… Seul, avec nos convictions et à face notre conscience nous faisons un choix qui est politique… Pour assurer le moins, il est normal que les candidats promettent le plus. Ce n’est pas (obligatoirement) de la démagogie. Et puis on ne simule que ce que l’on est. D’ailleurs, personne ne voudrait d’un programme au rabais ! Les choix des syndicalistes ne seront pas identiques car un syndicat n’est pas un parti politique. Un syndicat, tout en étant une force de proposions qui interpelle les décideurs, défend des intérêts catégoriels sans chercher obligatoirement à voir en premier l’intérêt général que nous pouvons ressentir différemment les uns des autres. Un parti politique digne se doit d’avoir une vision générale lui permettant de gérer au mieux l’ensemble des intérêts catégoriels. Et c’est en analysant les différents programmes -autant de « visions générales »- et en allant au-delà du poids de l’image, que nous feront un choix, notre choix.

S’il y a des dates à entourer au feutre indélébile sur notre agenda, c’est bien celles des prochaines élections : oui, aux urnes Citoyens !

- COLPIN Didier – 04/ 2007 -







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