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'Arche de Zoé' Nicolas Sarkozy en route pour le Tchad
Arche de Zoé: un juge a ordonné la libération de journalistes et hôtesses
N'DJAMENA - Un juge tchadien a ordonné dimanche la libération des trois journalistes français et des quatre hôtesses de l'air espagnoles incarcérés au Tchad dans l'affaire de l'Arche de Zoé, a annoncé à l'AFP l'avocat des reporters, Me Jean-Bernard Padaré.
"Le juge d'instruction vient de me notifier la main levée du mandat de dépôt conformément aux articles 248 et 249 du code de procédure pénal", a déclaré l'avocat des journalistes français Marc Garmirian (agence Capa), Jean-Daniel Guillou (agence Synchro X) et Marie-Agnès Peleran (télévision France 3 Méditerranée).
Il a précisé que cette décision concernait les trois journalistes et les quatre hôtesses de l'air espagnoles.
Ces sept personnes "vont venir chercher leurs effets personnels au palais de justice de N'Djamena et ensuite de rendre à l'aéroport", a ajouté Me Padaré.
Le président français Nicolas Sarkozy est arrivé au même moment, dimanche en début d'après-midi, dans la capitale tchadienne, accueilli par son homologue Idriss Deby Itno.
Nicolas Sarkozy ramene du Tchad hotesses et Journalistes et "charge" l'Arche de Zoé:
N'DJAMENA (AFP) - Le président français Nicolas Sarkozy , qui a réalisé dimanche une visite éclair et inattendue à N'Djamena, en est reparti en emmenant dans son avion les quatre hôtesses de l'air espagnoles et les trois journalistes français inculpés au Tchad dans l'affaire de l' 'Arche de Zoé .
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Ces sept personnes ont été libérées au moment même où le chef de l'Etat atterrissait dans la capitale tchadienne, ce qui a mécontenté de nombreux magistrats tchadiens qui ont dénoncé des "pressions politiques".
Elles restent toutefois poursuivies pour "enlèvement de mineurs", "escroquerie" ou "complicité", comme dix autres Européens et quatre Tchadiens toujours incarcérés à N'Djamena.
Le déplacement présidentiel et ces libérations marquent un tournant dans le dossier de la tentative de transport du Tchad vers la France de 103 enfants par l'association française Arche de Zoé, interrompue le 25 octobre par les autorités tchadiennes à Abéché (est).
"Je vais repartir à Paris avec les journalistes et les hôtesses", a déclaré le président Sarkozy avant de retourner à l'aéroport et d'embarquer à bord d'un A-319 militaire de la République française.
Le président tchadien Idriss Deby Itno peut "compter sur ma reconnaissance et mon amitié", a ajouté Nicolas Sarkozy, accompagné de sa secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères Rama Yade, en première ligne dans cette affaire.
Auparavant, un juge d'instruction avait ordonné "la main levée du mandat de dépôt" des journalistes et des hôtesses de l'air, autorisés à quitter le Tchad dans l'attente d'un éventuel non-lieu partiel les concernant, a déclaré à l'AFP Me Jean-Bernard Padaré, avocat des reporters français Marc Garmirian (agence Capa), Jean-Daniel Guillou (agence Synchro X) et Marie-Agnès Peleran (télévision France 3 Méditerranée).
L'avion présidentiel français devait faire escale à Madrid pour y ramener les hôtesses Sara Lopez, Carolina Jean, Mercedes Calleja et Tatiana Suarez.
"Ils vont bien tous les sept, mais sont tristes de quitter leurs anciens co-détenus", selon Me Padaré. Reporters sans frontières (RSF) a accueilli la nouvelle avec "joie et soulagement".
Au cours de sa visite de deux heures, menée tambour battant, le président Sarkozy s'est inquiété du sort des autres inculpés.
Il a notamment souhaité que les ressortissants français "soient jugés en France", tout en réaffirmant sa "confiance" dans la justice tchadienne.
Six bénévoles français de l'Arche de Zoé, un pilote, un copilote et un stewart espagnols de l'avion qui devait transporter en France les enfants, un pilote belge et quatre responsables de l'est du Tchad sont toujours incarcérés à N'Djamena où ils doivent être entendus par le juge d'instruction.
Les inculpés encourent au Tchad entre cinq et vingt ans de travaux forcés. En France, une information judiciaire visant les activités de l'Arche de Zoé a également été ouverte le 24 octobre.
L'Arche de Zoé affirme avoir voulu sauver des "orphelins" du Darfour, région soudanaise en guerre civile limitrophe du Tchad, ce que contredisent les premiers résultats d'une enquête menée par des organisations humanitaires internationales.
Ces derniers jours, plusieurs éléments ont convergé en faveur d'un dénouement rapide pour les hôtesses et les journalistes dans ce dossier qui a créé la polémique au Tchad et en France.
Idriss Deby, qui s'est entretenu au téléphone à plusieurs reprises avec M. Sarkozy, avait "souhaité" jeudi leur libération.
"Les relations entre le Tchad et la France sont au beau fixe", s'est réjoui dimanche Nicolas Sarkozy.
Des spécialistes des relations franco-africaines ont estimé, à la suite des déclarations initiales très dures du président Deby à l'encontre des détenus européens, que N'Djamena tentait d'utiliser ce dossier pour renforcer sa position auprès de l'opinion tchadienne et en tant qu'allié privilégié de Paris dans la région.
Le président Deby a toutefois assuré à nouveau dimanche qu'il ne remettait pas en cause le prochain déploiement d'une force européenne, voulue par la France, dans l'est du pays limitrophe du Darfour, contrairement à l'intention qui lui en était prêtée.
Selon M. Sarkozy, l'"équipée assez lamentable" de l'Arche de Zoé "n'a rien à voir avec le déploiement de la force européenne".
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