Un auteur, un livre, une librairie
Le Canal de Craponne
C'est ce livre qui m'a fait faire connaissance avec Mr Tamisier, libraire à l'Alinéa, 12 rue Jean Roque, 13500 Martigues Ferrières.
Nous avons donc parlé du Canal de Craponne. Ce qu'il m'en a dit est original: "A ma connaissance il n'éxistait pas de livre sur ce monument du patrimoine régional, il nous pemettra de mieux comprendre l'histoire du pays Salonnais et peut nous permettre de magnifiques circuits de promenades et d'excursions avec un contenu culturel."
Celà m'a donné l'eau à la bouche. Allier la littérature à la nature. Je me voyais déjà avec mon bouquin et faire des randonnées.
Nous avons donc parlé du Canal de Craponne. Ce qu'il m'en a dit est original: "A ma connaissance il n'éxistait pas de livre sur ce monument du patrimoine régional, il nous pemettra de mieux comprendre l'histoire du pays Salonnais et peut nous permettre de magnifiques circuits de promenades et d'excursions avec un contenu culturel."
Celà m'a donné l'eau à la bouche. Allier la littérature à la nature. Je me voyais déjà avec mon bouquin et faire des randonnées.
Ce qu'en dit la presse
Adam de Craponne, constructeur du Canal
Marylène SOMA-BONFILLON, docteur en histoire, professeur certifiée, enseigne à Salon de Provence et est chargée de cours en histoire moderne à l'Université de Provence.
En 1554, Adam de Craponne construit un canal en Provence occidentale en dérivant de l'eau de la Durance. Fossé en terre, le canal est composé de plusieurs branches et d'une arborescence de rigoles pour les moulins et l'agriculture : c'est un canal mixte, usinier et d'irrigation. Des moulins à farine, à huile et des usines tournent sur le canal jusqu'au milieu du XXe siècle. La culture de l'olivier s'intensifie et l'espace irrigué s'étend tout particulièrement dans la steppe de la Crau. Sous la surveillance des eygadiers, des systèmes de distribution et de contrôle de l'eau s'organisent. L'Oeuvre Générale de Craponne est depuis le XVIe siècle la société qui a en charge la gestion et la défense des droits d'eau acquis par Adam de Craponne. Cet ingénieur du roi aidé par des financiers et des hommes de terrains, les niveleurs, a su mettre en place un système qui perdure encore de nos jours et qui a bâti un paysage.
Extrait du livre :
En Provence, le problème de l'eau est une préoccupation majeure des hommes. La sécheresse méditerranéenne, l'irrégularité des sources et leur faible débit ont contraint les hommes à trouver des solutions pour remédier à l'absence de l'eau. Au cours des XIXe et XXe siècles, les pouvoirs publics ont manifesté pour ces sujets un certain intérêt. Il y a une volonté confirmée de développer les approvisionnements en eau notamment pour l'agriculture. Dans cette dynamique, des ingénieurs des Ponts et Chaussées conçoivent de grands projets liés souvent aux adductions d'eau urbaines. Dans le cas d'Aix-en-Provence, le barrage Zola, achevé en 1857, est relayé par le canal du Verdon entre 1863 et 18753. Pour ce même espace géographique, le barrage de Bimont, construit par J. Rigaud dans les années qui suivirent la Seconde Guerre Mondiale, s'inscrit dans cette continuité. Par la suite, les Directions Départementales de l'Agriculture, les Chambres d'Agriculture et la Direction de l'Aménagement du Territoire ont mis au point des projets hydrauliques très vastes, de haute technicité, non seulement pour l'agriculture mais surtout pour la production d'énergie. Nous pensons ici à l'aménagement de la Basse Durance avec ses barrages et sa production d'électricité. Il faut ajouter à cela les forages qui ont résolu une partie des difficultés liées à la consommation domestique mais aussi à l'industrie et l'agriculture.
Tous ces aménagements, réalisés avec d'importants moyens financiers et techniques n'ont pas effacé pour autant les aménagements anciens ; bien au contraire, ils épousent parfois les réseaux antérieurs. La situation actuelle résulte d'une conquête de l'eau pluriséculaire. Cette question des origines du réseau de canaux en Provence conduit forcément au Canal de Craponne. Considéré comme une oeuvre maîtresse en matière d'aménagement hydraulique, il est le premier canal à ouvrir l'ère de grands travaux qui ont modifié le paysage. Nous nous proposons de présenter ce canal, car il préfigure à lui seul un exemple de la maîtrise de l'eau.
Des personnes se sont déjà intéressées à ce canal et à son constructeur, Adam de Craponne, mais aucun ouvrage d'historien ne traite du sujet à part entière. (...)
En 1554, Adam de Craponne construit un canal en Provence occidentale en dérivant de l'eau de la Durance. Fossé en terre, le canal est composé de plusieurs branches et d'une arborescence de rigoles pour les moulins et l'agriculture : c'est un canal mixte, usinier et d'irrigation. Des moulins à farine, à huile et des usines tournent sur le canal jusqu'au milieu du XXe siècle. La culture de l'olivier s'intensifie et l'espace irrigué s'étend tout particulièrement dans la steppe de la Crau. Sous la surveillance des eygadiers, des systèmes de distribution et de contrôle de l'eau s'organisent. L'Oeuvre Générale de Craponne est depuis le XVIe siècle la société qui a en charge la gestion et la défense des droits d'eau acquis par Adam de Craponne. Cet ingénieur du roi aidé par des financiers et des hommes de terrains, les niveleurs, a su mettre en place un système qui perdure encore de nos jours et qui a bâti un paysage.
Extrait du livre :
En Provence, le problème de l'eau est une préoccupation majeure des hommes. La sécheresse méditerranéenne, l'irrégularité des sources et leur faible débit ont contraint les hommes à trouver des solutions pour remédier à l'absence de l'eau. Au cours des XIXe et XXe siècles, les pouvoirs publics ont manifesté pour ces sujets un certain intérêt. Il y a une volonté confirmée de développer les approvisionnements en eau notamment pour l'agriculture. Dans cette dynamique, des ingénieurs des Ponts et Chaussées conçoivent de grands projets liés souvent aux adductions d'eau urbaines. Dans le cas d'Aix-en-Provence, le barrage Zola, achevé en 1857, est relayé par le canal du Verdon entre 1863 et 18753. Pour ce même espace géographique, le barrage de Bimont, construit par J. Rigaud dans les années qui suivirent la Seconde Guerre Mondiale, s'inscrit dans cette continuité. Par la suite, les Directions Départementales de l'Agriculture, les Chambres d'Agriculture et la Direction de l'Aménagement du Territoire ont mis au point des projets hydrauliques très vastes, de haute technicité, non seulement pour l'agriculture mais surtout pour la production d'énergie. Nous pensons ici à l'aménagement de la Basse Durance avec ses barrages et sa production d'électricité. Il faut ajouter à cela les forages qui ont résolu une partie des difficultés liées à la consommation domestique mais aussi à l'industrie et l'agriculture.
Tous ces aménagements, réalisés avec d'importants moyens financiers et techniques n'ont pas effacé pour autant les aménagements anciens ; bien au contraire, ils épousent parfois les réseaux antérieurs. La situation actuelle résulte d'une conquête de l'eau pluriséculaire. Cette question des origines du réseau de canaux en Provence conduit forcément au Canal de Craponne. Considéré comme une oeuvre maîtresse en matière d'aménagement hydraulique, il est le premier canal à ouvrir l'ère de grands travaux qui ont modifié le paysage. Nous nous proposons de présenter ce canal, car il préfigure à lui seul un exemple de la maîtrise de l'eau.
Des personnes se sont déjà intéressées à ce canal et à son constructeur, Adam de Craponne, mais aucun ouvrage d'historien ne traite du sujet à part entière. (...)
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