Rama Yade n’a pas toujours été une contemptrice de Kadhafi. Dans ses jeunes années, elle fut sensible au discours panafricain et anticolonial du Guide. Son mari, Joseph Szimet, qui travaille au cabinet du secrétaire d’Etat à la Coopération et à la Francophonie Jean-Marie Bockel, lui a d’ailleurs ramené un poster de Kadhafi du sommet euro-africain de Lisbonne, auquel il assistait ce week-end.
Rama Yade est une jeune femme très sourcilleuse sur son âge - 30 ans - ses diplômes - Sciences-Po - et son métier d’avant : administrateur du Sénat, «un concours aussi difficile que l’ENA», a-t-elle coutume d’ajouter. Depuis qu’elle est entrée au gouvernement comme secrétaire d’Etat aux Droits de l’homme, sa hantise est de passer pour une potiche «jeune et jolie». Erigée en symbole de la diversité par Nicolas Sarkozy, elle est mise en avant par le chef de l’Etat aux côtés de Rachida Dati pour incarner à l’étranger «le nouveau visage de la France». Sans craindre le ridicule tant le niveau de leurs responsabilités sont sans commune mesure, Nicolas Sarkozy a comparé Rama Yade à Condoleeza Rice, la secrétaire d’Etat américaine.
Arme de charme. Son ascension politique doit tout au chef de l’Etat. Militante de la diversité au sein du club XXIe siècle, il la propulse en mars 2006 secrétaire nationale de l’UMP à la francophonie. Le 14 janvier, il la lance dans le grand bain à l’occasion de son investiture Porte de Versailles face à des dizaines de milliers de militants UMP. Elle prononce un discours très apprécié au milieu d’un parterre plus habitué à applaudir des hommes blancs d’âges mûrs. Nicolas Sarkozy ne va cesser, dès lors, de mettre en valeur cette musulmane née à Dakar (Sénégal) d’un père proche de Senghor et s’en sert comme d’une arme de charme et de choc contre la gauche. Dans les meetings de campagne du candidat Sarkozy, elle a souvent dit son hostilité aux termes racaille et Kärcher, sans que cela ne lui soit jamais reproché. Bien au contraire : ouvertement favorable au droit de vote des étrangers, elle explique à qui veut l’entendre que le Sarkozy qu’elle a rejoint est celui qui a aboli la double peine.
Silencieuse en Tunisie, en Libye et au Gabon pendant la tournée africaine de Sarkozy en juillet, absente en Chine et en Russie, muette sur Guantánamo lors de sa visite aux Etats-Unis, Rama Yade ne s’est illustrée qu’une seule fois depuis son entrée en fonction. Lors de sa visite au Darfour, elle a quitté une cérémonie officielle avec fracas en s’écriant: «Ça suffit les tam-tams ! Où sont les victimes ? 75 enfants meurent chaque jour au Darfour.» Un chiffre qui ne dit rien en soi : ni de quoi ces enfants meurent, ni si ce chiffre est supérieur à celui d’avant la guerre.
Imprécise. Si elle reçoit des opposants de passage à Paris ou des activistes d’ONG, on serait bien en peine de citer un seul communiqué demandant la libération de tel ou tel prisonnier politique. Quant à l’Arche de Zoé, dossier sur lequel Kouchner l’a laissée en première ligne - elle est aussi en charge de l’humanitaire -, elle s’est montrée combative mais incohérente et imprécise. Dans un premier temps, elle a accablé l’ONG, qui a mené une opération «illégale et scandaleuse». Puis après l’aller-retour de Sarkozy au Tchad, elle a déclaré à propos des six membres de l’Arche toujours incarcérés au Tchad: «Bien entendu, on aimerait que les «boys», comme disent les Américains, rentrent à la maison», utilisant au passage une expression destinée aux soldats en mission.
Rama Yade est une jeune femme très sourcilleuse sur son âge - 30 ans - ses diplômes - Sciences-Po - et son métier d’avant : administrateur du Sénat, «un concours aussi difficile que l’ENA», a-t-elle coutume d’ajouter. Depuis qu’elle est entrée au gouvernement comme secrétaire d’Etat aux Droits de l’homme, sa hantise est de passer pour une potiche «jeune et jolie». Erigée en symbole de la diversité par Nicolas Sarkozy, elle est mise en avant par le chef de l’Etat aux côtés de Rachida Dati pour incarner à l’étranger «le nouveau visage de la France». Sans craindre le ridicule tant le niveau de leurs responsabilités sont sans commune mesure, Nicolas Sarkozy a comparé Rama Yade à Condoleeza Rice, la secrétaire d’Etat américaine.
Arme de charme. Son ascension politique doit tout au chef de l’Etat. Militante de la diversité au sein du club XXIe siècle, il la propulse en mars 2006 secrétaire nationale de l’UMP à la francophonie. Le 14 janvier, il la lance dans le grand bain à l’occasion de son investiture Porte de Versailles face à des dizaines de milliers de militants UMP. Elle prononce un discours très apprécié au milieu d’un parterre plus habitué à applaudir des hommes blancs d’âges mûrs. Nicolas Sarkozy ne va cesser, dès lors, de mettre en valeur cette musulmane née à Dakar (Sénégal) d’un père proche de Senghor et s’en sert comme d’une arme de charme et de choc contre la gauche. Dans les meetings de campagne du candidat Sarkozy, elle a souvent dit son hostilité aux termes racaille et Kärcher, sans que cela ne lui soit jamais reproché. Bien au contraire : ouvertement favorable au droit de vote des étrangers, elle explique à qui veut l’entendre que le Sarkozy qu’elle a rejoint est celui qui a aboli la double peine.
Silencieuse en Tunisie, en Libye et au Gabon pendant la tournée africaine de Sarkozy en juillet, absente en Chine et en Russie, muette sur Guantánamo lors de sa visite aux Etats-Unis, Rama Yade ne s’est illustrée qu’une seule fois depuis son entrée en fonction. Lors de sa visite au Darfour, elle a quitté une cérémonie officielle avec fracas en s’écriant: «Ça suffit les tam-tams ! Où sont les victimes ? 75 enfants meurent chaque jour au Darfour.» Un chiffre qui ne dit rien en soi : ni de quoi ces enfants meurent, ni si ce chiffre est supérieur à celui d’avant la guerre.
Imprécise. Si elle reçoit des opposants de passage à Paris ou des activistes d’ONG, on serait bien en peine de citer un seul communiqué demandant la libération de tel ou tel prisonnier politique. Quant à l’Arche de Zoé, dossier sur lequel Kouchner l’a laissée en première ligne - elle est aussi en charge de l’humanitaire -, elle s’est montrée combative mais incohérente et imprécise. Dans un premier temps, elle a accablé l’ONG, qui a mené une opération «illégale et scandaleuse». Puis après l’aller-retour de Sarkozy au Tchad, elle a déclaré à propos des six membres de l’Arche toujours incarcérés au Tchad: «Bien entendu, on aimerait que les «boys», comme disent les Américains, rentrent à la maison», utilisant au passage une expression destinée aux soldats en mission.
A lire également:
-
L'Investissement en Nue-Propriété : Une Option Prisée au Lieu du Viager à Nice et Cannes avec Azur Real Estate - Tel : +33 7 67 99 15 64
-
SDF tué par un parpaing à Lyon : Arrestation d'un homme à Toulon, soupçonné de plusieurs crimes et agressions
-
Meurtres de SDF à Lyon et à Rotterdam : un lien possible entre les deux affaires
-
Alerte météo à Marseille
-
Le suspect du meurtre de Philippine remis à la justice française