Les charges de copropriété ont augmenté de 5,7% en 2006, par rapport à l'année précédente, s'établissant à 21,1 euros le mètre carré en moyenne, selon l'Observatoire national des charges de copropriété de la Confédération nationale des administrateurs de biens (Cnab) présentés jeudi.
Chauffage, assurances, sociétés extérieures, honoraires de syndic et entretien "représentent 47% du total des charges", selon l'étude.
Cette hausse des charges vient s'ajouter aux reproches adressés aux syndics par les consommateurs et par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) dans un rapport accablant sur le secteur de l'immobilier, avec un chapitre très sévère consacré aux syndics.
Ces derniers avaient contesté la qualité de ces enquêtes qui n'auraient pas été réalisées, selon eux, sur la base d'échantillons représentatifs. Consciente de cette mauvaise image, la profession - très dispersée avec 6.000 acteurs dont les 10 premiers tiennent 20% du marché - tente de redorer son blason auprès des propriétaires des quelque 7,5 millions de logements en copropriété.
Le président de la Cnab, Serge Ivars, a demandé la création d'un poste de "délégué interministériel chargé du logement", regrettant d'avoir à faire avec "au moins huit ministères".
Henry Buzy-Cazaux, vice-président du groupe immobilier Tagerim, propose lui, la création d'un "Ordre" avec "pouvoir disciplinaire" sur la profession.
Quant à Jean-Marc Bierry, directeur du développement chez Lamy (Nexity), il plaide pour une revalorisation du rôle "stratégique" du conseil syndical dont il faut faire "évoluer la responsabilité" et qui doit être "pleinement investi dans la vie de l'immeuble".
Cette dernière proposition marque l'un des grands problèmes auquel la profession fait face. Si les copropriétaires n'hésitent pas à accuser leur syndic de tous les maux lors des assemblées générales, ils sont étrangement absents le reste de l'année pour assumer des responsabilités au sein des conseils syndicaux.
"Tous les gens de bonne volonté ne veulent plus y aller", affirme un syndic sous couvert d'anonymat, qui se dit "effaré par la violence de certaines réflexions de copropriétaires".
Tous sont d'accord pour reconnaître que cette image "ne facilite pas le recrutement de gens compétents".
De plus, "l'échaffaudage de réglementations" pour les ascenseurs, les diagnostics, le carnet d'entretien de l'immeuble ou le recrutement de personnels demande des compétences de plus en plus pointues.
"Dans un parc qui vieillit, les travaux d'entretien deviennent des travaux de modernisation qui doivent respecter de nouvelles normes de sécurité", explique-t-on chez Lamy. De plus, les syndics se heurtent à la difficultés de trouver des entreprises compétentes et disponibles, et prêtes à attendre une décision prise à la majorité en assemblée générale.
Concrètement, les syndics s'engagent à appliquer les règles de transparence énoncées dans un avis du Conseil national de la consommation (CNC) de septembre.
Ils devront notamment faire apparaître clairement, les dépenses comprises dans leur forfait annuel et les prestations annexes facturées. Une liste des prestations obligatoires permettra de comparer les tarifs.
"La règle a été arrêtée", se félicite M. Bierry, "la profession se doit maintenant de l'appliquer".
Chauffage, assurances, sociétés extérieures, honoraires de syndic et entretien "représentent 47% du total des charges", selon l'étude.
Cette hausse des charges vient s'ajouter aux reproches adressés aux syndics par les consommateurs et par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) dans un rapport accablant sur le secteur de l'immobilier, avec un chapitre très sévère consacré aux syndics.
Ces derniers avaient contesté la qualité de ces enquêtes qui n'auraient pas été réalisées, selon eux, sur la base d'échantillons représentatifs. Consciente de cette mauvaise image, la profession - très dispersée avec 6.000 acteurs dont les 10 premiers tiennent 20% du marché - tente de redorer son blason auprès des propriétaires des quelque 7,5 millions de logements en copropriété.
Le président de la Cnab, Serge Ivars, a demandé la création d'un poste de "délégué interministériel chargé du logement", regrettant d'avoir à faire avec "au moins huit ministères".
Henry Buzy-Cazaux, vice-président du groupe immobilier Tagerim, propose lui, la création d'un "Ordre" avec "pouvoir disciplinaire" sur la profession.
Quant à Jean-Marc Bierry, directeur du développement chez Lamy (Nexity), il plaide pour une revalorisation du rôle "stratégique" du conseil syndical dont il faut faire "évoluer la responsabilité" et qui doit être "pleinement investi dans la vie de l'immeuble".
Cette dernière proposition marque l'un des grands problèmes auquel la profession fait face. Si les copropriétaires n'hésitent pas à accuser leur syndic de tous les maux lors des assemblées générales, ils sont étrangement absents le reste de l'année pour assumer des responsabilités au sein des conseils syndicaux.
"Tous les gens de bonne volonté ne veulent plus y aller", affirme un syndic sous couvert d'anonymat, qui se dit "effaré par la violence de certaines réflexions de copropriétaires".
Tous sont d'accord pour reconnaître que cette image "ne facilite pas le recrutement de gens compétents".
De plus, "l'échaffaudage de réglementations" pour les ascenseurs, les diagnostics, le carnet d'entretien de l'immeuble ou le recrutement de personnels demande des compétences de plus en plus pointues.
"Dans un parc qui vieillit, les travaux d'entretien deviennent des travaux de modernisation qui doivent respecter de nouvelles normes de sécurité", explique-t-on chez Lamy. De plus, les syndics se heurtent à la difficultés de trouver des entreprises compétentes et disponibles, et prêtes à attendre une décision prise à la majorité en assemblée générale.
Concrètement, les syndics s'engagent à appliquer les règles de transparence énoncées dans un avis du Conseil national de la consommation (CNC) de septembre.
Ils devront notamment faire apparaître clairement, les dépenses comprises dans leur forfait annuel et les prestations annexes facturées. Une liste des prestations obligatoires permettra de comparer les tarifs.
"La règle a été arrêtée", se félicite M. Bierry, "la profession se doit maintenant de l'appliquer".