Hier soir, les rues de Villiers-le-Bel étaient, pour la deuxième soirée d'affilée, le théâtre d'affrontements entre une centaine de jeunes gens encagoulés et des forces de police. Ces violences ont démarré en fin d'après-midi, non loin du lieu de l'accident qui a coûté la vie dimanche à deux adolescents. Des heurts ont aussi éclaté sur cinq autres communes au moins dans le département du Val-d'Oise.
Peu après 22 heures, on dénombrait trente-huit blessés parmi les forces de l'ordre, dont un policier atteint à l'épaule par un tir de gros calibre qui a transpercé son gilet pare-balles et vingt-cinq autres touchés par des tirs de grenaille. Dans tout le département, on comptait au moins trente-six véhicules en feu, dix incendies de poubelles et six bâtiments dégradés, dont la trésorerie et la bibliothèque de Villiers-le-Bel, totalement détruite. A Sarcelles, un garage Renault a été attaqué. Des coups de fusil de chasse ont été tirés. Un car de CRS a brûlé. Les forces de l'ordre ont vu leur stock de gaz lacrymogène et de flashballs sérieusement baisser. Au même moment, l'ordre était donné à Sarcelles de quitter la cité des Rosiers. « On se retire, on se retire », ont entendu des témoins. Dans l'Essonne, un bus de la RATP, vide de tout passager, a été incendié à Longjumeau par cinq jeunes, un camion a brûlé à Grigny et des policiers se sont fait caillasser à Montgeron.
Hier, neuf personnes se trouvaient en garde à vue après les violences de la première nuit. Trois autres ont été interpellées dans la soirée. Peu avant minuit, tous les feux avaient été maîtrisés et le calme semblait revenu dans le Val-d'Oise.
Une marche silencieuse
Un peu plus tôt dans l'après-midi, la procureur de Pontoise, Marie-Thérèse de Givry, avait livré les premiers éléments de l'enquête tendant à écarter la responsabilité des policiers dans l'accident mortel entre leur véhicule et la minimoto des deux victimes. Elle a précisé que trois témoins entendus dimanche soir ont confirmé les explications fournies par les policiers. Selon les investigations, ces derniers patrouillaient dans Villiers-le-Bel et n'ont pu éviter la collision. « Nous allons reprendre les éléments un à un, avec objectivité », a-t-elle assuré. Elle a saisi l'IGPN (la police des polices) et la sûreté départementale d'une enquête pour « homicide involontaire et non-assistance à personne en danger ». Un expert a été désigné afin de mener les investigations techniques sur la voiture et la minimoto. Le parquet a également coupé court à la rumeur selon laquelle les policiers auraient immédiatement quitté le lieu de l'accident : « Les policiers ont appelé eux-mêmes les secours ». « Mais les pompiers eux-mêmes, qui sont intervenus très rapidement, ont eu des difficultés pour prodiguer les premiers soins en raison du regroupement de jeunes. Je ne laisserai pas dire que les services de police n'ont pas porté assistance aux jeunes. »
Une hypothèse battue en brèche par des jeunes de la cité, convaincus que c'est une bavure policière qui a emporté leurs deux copains. Au cours d'une marche silencieuse à laquelle près de 250 jeunes participaient hier après-midi, l'atmosphère était électrique. La plupart brandissaient des portraits de Moushin, 15 ans, et Larami, 16 ans. Dans la foulée, les familles des deux adolescents ont demandé que « justice soit faite, dans le calme et la sérénité ».
Peu après 22 heures, on dénombrait trente-huit blessés parmi les forces de l'ordre, dont un policier atteint à l'épaule par un tir de gros calibre qui a transpercé son gilet pare-balles et vingt-cinq autres touchés par des tirs de grenaille. Dans tout le département, on comptait au moins trente-six véhicules en feu, dix incendies de poubelles et six bâtiments dégradés, dont la trésorerie et la bibliothèque de Villiers-le-Bel, totalement détruite. A Sarcelles, un garage Renault a été attaqué. Des coups de fusil de chasse ont été tirés. Un car de CRS a brûlé. Les forces de l'ordre ont vu leur stock de gaz lacrymogène et de flashballs sérieusement baisser. Au même moment, l'ordre était donné à Sarcelles de quitter la cité des Rosiers. « On se retire, on se retire », ont entendu des témoins. Dans l'Essonne, un bus de la RATP, vide de tout passager, a été incendié à Longjumeau par cinq jeunes, un camion a brûlé à Grigny et des policiers se sont fait caillasser à Montgeron.
Hier, neuf personnes se trouvaient en garde à vue après les violences de la première nuit. Trois autres ont été interpellées dans la soirée. Peu avant minuit, tous les feux avaient été maîtrisés et le calme semblait revenu dans le Val-d'Oise.
Une marche silencieuse
Un peu plus tôt dans l'après-midi, la procureur de Pontoise, Marie-Thérèse de Givry, avait livré les premiers éléments de l'enquête tendant à écarter la responsabilité des policiers dans l'accident mortel entre leur véhicule et la minimoto des deux victimes. Elle a précisé que trois témoins entendus dimanche soir ont confirmé les explications fournies par les policiers. Selon les investigations, ces derniers patrouillaient dans Villiers-le-Bel et n'ont pu éviter la collision. « Nous allons reprendre les éléments un à un, avec objectivité », a-t-elle assuré. Elle a saisi l'IGPN (la police des polices) et la sûreté départementale d'une enquête pour « homicide involontaire et non-assistance à personne en danger ». Un expert a été désigné afin de mener les investigations techniques sur la voiture et la minimoto. Le parquet a également coupé court à la rumeur selon laquelle les policiers auraient immédiatement quitté le lieu de l'accident : « Les policiers ont appelé eux-mêmes les secours ». « Mais les pompiers eux-mêmes, qui sont intervenus très rapidement, ont eu des difficultés pour prodiguer les premiers soins en raison du regroupement de jeunes. Je ne laisserai pas dire que les services de police n'ont pas porté assistance aux jeunes. »
Une hypothèse battue en brèche par des jeunes de la cité, convaincus que c'est une bavure policière qui a emporté leurs deux copains. Au cours d'une marche silencieuse à laquelle près de 250 jeunes participaient hier après-midi, l'atmosphère était électrique. La plupart brandissaient des portraits de Moushin, 15 ans, et Larami, 16 ans. Dans la foulée, les familles des deux adolescents ont demandé que « justice soit faite, dans le calme et la sérénité ».
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