MARSEILLE, 29 juil 2005 Deux associations et un particulier ont demandé vendredi devant le tribunal administratif de Marseille la suppression d'une stèle à la gloire des morts pour l'Algérie française, érigée dans le cimetière de Marignane (Bouches-du-Rhône).
Le tribunal, saisi en référé, doit rendre son délibéré la semaine prochaine.
L'inauguration de la stèle, interdite par le préfet de région "pour trouble à l'ordre public", avait rassemblé le 6 juillet quelque 600 membres et sympathisants de l'ADIMAD (Association amicale pour la défense des intérêts moraux et matériels des anciens détenus et exilés politiques de l'Algérie française), devant le cimetière.
La stèle, érigée en catimini, devait initialement porter les noms de quatre membres de l'OAS, condamnés à mort par les tribunaux militaires et exécutés. Elle ne mentionne plus que les dates de décès des quatre hommes et porte la mention "aux combattants tombés pour que vive l'Algérie française".
Parlant au nom des associations "Ras l'Front Vitrolles-Marignane" et "les amis de Max Marchand et Mouloud Ferraoun", deux victimes de l'OAS, ainsi que de Jean-François Gavoury, dont le père a été assassiné par deux membres de l'OAS, Me Benoit Candon a demandé que le maire de Marignane, Daniel Simonpieri (DVD, ex-MNR et FN), qui avait cédé une parcelle du terrain du cimetière, soit contraint, sous astreinte financière, à faire enlever la stèle dans un délai de quinze jours et, dans l'attente, à apposer un voile sur le monument.
"Notre action ne vise nullement à blâmer la communauté pied-noir", a d'entrée précisé Me Candon, en soulignant que "tous les Pieds-noirs n'appartenaient pas à l'OAS. Beaucoup d'entre eux nous soutiennent", a-t-il dit. En revanche, a-t-il ajouté, "rendre hommage à des personnes connues pour leurs exactions, c'est faire l'apologie de crimes".
"Comment suspendre les effets d'un arrêté (autorisant la pose de la stèle) entièrement exécuté?", a demandé l'avocat de la mairie de Marignane, Me Sylvie Laridan. Me Sylvain Naviaux, avocat de l'ADIMAD, a pour sa part invoqué "la loi d'amnistie pour toutes les infractions commises en relation avec la guerre d'Algérie" pour plaider l'irrecevabilité des demandes et le rejet des requêtes.
Le tribunal, saisi en référé, doit rendre son délibéré la semaine prochaine.
L'inauguration de la stèle, interdite par le préfet de région "pour trouble à l'ordre public", avait rassemblé le 6 juillet quelque 600 membres et sympathisants de l'ADIMAD (Association amicale pour la défense des intérêts moraux et matériels des anciens détenus et exilés politiques de l'Algérie française), devant le cimetière.
La stèle, érigée en catimini, devait initialement porter les noms de quatre membres de l'OAS, condamnés à mort par les tribunaux militaires et exécutés. Elle ne mentionne plus que les dates de décès des quatre hommes et porte la mention "aux combattants tombés pour que vive l'Algérie française".
Parlant au nom des associations "Ras l'Front Vitrolles-Marignane" et "les amis de Max Marchand et Mouloud Ferraoun", deux victimes de l'OAS, ainsi que de Jean-François Gavoury, dont le père a été assassiné par deux membres de l'OAS, Me Benoit Candon a demandé que le maire de Marignane, Daniel Simonpieri (DVD, ex-MNR et FN), qui avait cédé une parcelle du terrain du cimetière, soit contraint, sous astreinte financière, à faire enlever la stèle dans un délai de quinze jours et, dans l'attente, à apposer un voile sur le monument.
"Notre action ne vise nullement à blâmer la communauté pied-noir", a d'entrée précisé Me Candon, en soulignant que "tous les Pieds-noirs n'appartenaient pas à l'OAS. Beaucoup d'entre eux nous soutiennent", a-t-il dit. En revanche, a-t-il ajouté, "rendre hommage à des personnes connues pour leurs exactions, c'est faire l'apologie de crimes".
"Comment suspendre les effets d'un arrêté (autorisant la pose de la stèle) entièrement exécuté?", a demandé l'avocat de la mairie de Marignane, Me Sylvie Laridan. Me Sylvain Naviaux, avocat de l'ADIMAD, a pour sa part invoqué "la loi d'amnistie pour toutes les infractions commises en relation avec la guerre d'Algérie" pour plaider l'irrecevabilité des demandes et le rejet des requêtes.