A moins de trois mois du premier tour de l’élection municipale, le 9 mars 2008, le ton monte d’un cran entre la droite et la gauche. Pour l’avant-dernier conseil municipal de la mandature, les élus marseillais se sont copieusement affrontés, hier matin, dans une sorte de mise en jambes des futures joutes électorales. Le débat, sans vote, sur les orientations budgétaires - le budget sera voté le 4 février - se prêtait à l’exercice. Mais au-delà des figures imposées, c’est bien deux visions de la politique municipale et du développement de Marseille qui se sont opposées.
Jean-Claude Gaudin (UMP) - qui brigue un troisième mandat - part du principe qu’avant 1995, année de son accession au fauteuil de maire, « Marseille était en déclin. Des milliers de personnes quittaient la ville. Aujourd’hui, lorsqu’on interroge les Marseillais, 75% disent qu’elle est en expansion contre 18% qui pensent le contraire ». Et d’annoncer que pour l’avenir, « nous en appellerons au financement privé » pour poursuivre ce que l’UMP nomme « le renouveau de Marseille ».
Outre la méthode qui consiste à affirmer que la ville est en plein essor, le second argument de la droite consiste à taper sur les autres collectivités. « Marseille est pauvre. Nos voisins socialistes nous font supporter les charges de centralité. L’Etat ne nous aide pas ou peu, le conseil régional et le conseil général ne nous aident pas », se lamente le Premier adjoint Renaud Muselier (UMP). Roland Blum, président du groupe UMP, préfère évoquer les 2,5 milliards d’investissements « réalisés en 10 ans par la Ville et la Communauté urbaine dont 248 millions prévus en 2008. Nous l’avons fait quasiment tout seul ! »
A gauche, Patrick Mennucci, président du groupe socialiste, annonce la couleur : « Si une nouvelle équipe arrivait à la tête de cette ville en mars, le budget serait amendé dans les semaines qui suivent. » C’est sur le fond de la politique menée ces 13 dernières années, que la gauche concentre le tir. L’élu socialiste reproche ainsi, à la majorité UMP, « d’avoir largement sous estimé l’importance stratégique des modes de déplacements dans le développement et l’attractivité d’une métropole ». Il estime encore que la « responsabilité politique » de l’équipe Gaudin « est encore plus grande si l’on aborde les problèmes du logement » dans une ville où « 80% des habitants sont dans l’incapacité d’accéder à la propriété vu leur niveau de revenu. » Et de lancer : « Paris, Lyon et Nantes ont imposé 20 à 30% de logements sociaux sur chaque opération réalisée. Marseille ne l’a pas fait. Pourquoi ? »
La faute à une certaine passivité et à une conception « libérale » de la ville, souligne Frédéric Dutoit, président du groupe communiste et partenaires. Il dénonce une politique « de recomposition sociale, avec pour conséquence l’accroissement des inégalités, l’augmentation des exclusions ». Et de rappeler que 25%, « soit un Marseillais sur quatre, vivent au dessous du seuil de pauvreté, soit avec moins de 650 euros par mois » et que « 22 000 familles attendent un logement social ». Face à ce constat, il propose d’autres choix politiques notamment de « garantir un logement pour tous » et donc de construire 20% de logements sociaux par arrondissement.
Jean-Claude Gaudin (UMP) - qui brigue un troisième mandat - part du principe qu’avant 1995, année de son accession au fauteuil de maire, « Marseille était en déclin. Des milliers de personnes quittaient la ville. Aujourd’hui, lorsqu’on interroge les Marseillais, 75% disent qu’elle est en expansion contre 18% qui pensent le contraire ». Et d’annoncer que pour l’avenir, « nous en appellerons au financement privé » pour poursuivre ce que l’UMP nomme « le renouveau de Marseille ».
Outre la méthode qui consiste à affirmer que la ville est en plein essor, le second argument de la droite consiste à taper sur les autres collectivités. « Marseille est pauvre. Nos voisins socialistes nous font supporter les charges de centralité. L’Etat ne nous aide pas ou peu, le conseil régional et le conseil général ne nous aident pas », se lamente le Premier adjoint Renaud Muselier (UMP). Roland Blum, président du groupe UMP, préfère évoquer les 2,5 milliards d’investissements « réalisés en 10 ans par la Ville et la Communauté urbaine dont 248 millions prévus en 2008. Nous l’avons fait quasiment tout seul ! »
A gauche, Patrick Mennucci, président du groupe socialiste, annonce la couleur : « Si une nouvelle équipe arrivait à la tête de cette ville en mars, le budget serait amendé dans les semaines qui suivent. » C’est sur le fond de la politique menée ces 13 dernières années, que la gauche concentre le tir. L’élu socialiste reproche ainsi, à la majorité UMP, « d’avoir largement sous estimé l’importance stratégique des modes de déplacements dans le développement et l’attractivité d’une métropole ». Il estime encore que la « responsabilité politique » de l’équipe Gaudin « est encore plus grande si l’on aborde les problèmes du logement » dans une ville où « 80% des habitants sont dans l’incapacité d’accéder à la propriété vu leur niveau de revenu. » Et de lancer : « Paris, Lyon et Nantes ont imposé 20 à 30% de logements sociaux sur chaque opération réalisée. Marseille ne l’a pas fait. Pourquoi ? »
La faute à une certaine passivité et à une conception « libérale » de la ville, souligne Frédéric Dutoit, président du groupe communiste et partenaires. Il dénonce une politique « de recomposition sociale, avec pour conséquence l’accroissement des inégalités, l’augmentation des exclusions ». Et de rappeler que 25%, « soit un Marseillais sur quatre, vivent au dessous du seuil de pauvreté, soit avec moins de 650 euros par mois » et que « 22 000 familles attendent un logement social ». Face à ce constat, il propose d’autres choix politiques notamment de « garantir un logement pour tous » et donc de construire 20% de logements sociaux par arrondissement.