La CFDT-cheminots, 4e syndicat à la SNCF (11,6% des voix aux élections des représentants du personnel) a "suspendu" vendredi son mouvement et "exige en contrepartie du gouvernement le lancement immédiat de négociations".
Arnaud Morvan, son secrétaire général, se trouvait pris en étau entre sa base et sa confédération, dont le numéro un François Chérèque, favorable à la réforme mais avec des aménagements, estimait avoir obtenu "les éléments pour suspendre la grève".
D'un autre côté, soulignait M. Morvan, "nous ne voulons pas revivre 2003 qui nous a coûté plus de la moitié de nos adhérents", lorsque la CFDT avait accepté la réforme Fillon des retraites.
Le syndicat avait d'ailleurs, avec six autres fédérations de cheminots (CGT, Sud-Rail, CFTC, FO, Unsa, CFE-CGC), demandé jeudi aux assemblées générales de reconduire la grève.
Cette position commune était apparue comme un tour de force alors que la plupart des fédérations ont "quelques états d'âme" et "tiraillements" vis-à-vis de leurs confédérations, plutôt conciliantes sur la réforme, analyse un syndicaliste fin connaisseur des conflits cheminots.
"Tout syndicat SNCF qui prend le risque d'appeler à la reprise du travail en pâtira aux prochaines élections professionnelles", prévient-il.
La réunion intersyndicale se tenait au siège de la CGT à Montreuil (Seine-Saint-Denis), la fédération cégétiste des cheminots, première à la SNCF (40,1% des voix) ayant une incontestable suprématie.
Didier Le Reste, son secrétaire général, avait tenté de sortir du dialogue de sourds avec le gouvernement, en plaidant pour une "première réunion" de cadrage avec Etat et direction dès vendredi.
Six fédérations ont écrit jeudi au ministre du Travail dans ce sens mais la demande est restée lettre morte, Xavier Bertrand exigeant d'abord que les organisations syndicales appellent à la fin de la grève, ce qu'a finalement fait vendredi la CFDT.
Sud-Rail, 2e syndicat à la SNCF (15% des voix), né après le long conflit sur les régimes spéciaux de 1995, n'a pas signé le courrier au ministre. Le syndicat réclame "le retrait pur et simple" de la réforme.
A l'opposé de la CFDT, mais aussi la CFTC (8,1%) et la CFE-CGC (1%), qui ont discrètement négocié un accord avec la direction dans la nuit de mardi à mercredi, au moment où la grève débutait à la SNCF. Il prévoit la suppression rapide des mises à la retraite d'office, préalable à l'ouverture de négociations pour ces syndicats.
Un accord conclu trop vite et devenu embarrassant pour la direction, selon la CFE-CGC, qui veut désormais "voir reconnaître (sa) prise en compte intégrale" pour retirer son préavis.
La direction de la SNCF a déjà réussi à arracher la Fgaac du front syndical en négociant des avantages pour les agents de conduite tout au long de la journée de grève du 18 octobre, à laquelle participait ce syndicat catégoriel (3% des voix mais 2e syndicat chez les conducteurs).
Selon plusieurs sources syndicales, la Fgaac est "bonne élève" car elle cherche à obtenir la reconnaissance de sa représentativité au niveau de la branche ferroviaire.
"Unité syndicale, ne pas faiblir", martèle l'Unsa-cheminots (14,5% des voix, 3e) qui dénonce les tentatives de "divisions" orchestrées selon elle par le gouvernement et la direction.
Arnaud Morvan, son secrétaire général, se trouvait pris en étau entre sa base et sa confédération, dont le numéro un François Chérèque, favorable à la réforme mais avec des aménagements, estimait avoir obtenu "les éléments pour suspendre la grève".
D'un autre côté, soulignait M. Morvan, "nous ne voulons pas revivre 2003 qui nous a coûté plus de la moitié de nos adhérents", lorsque la CFDT avait accepté la réforme Fillon des retraites.
Le syndicat avait d'ailleurs, avec six autres fédérations de cheminots (CGT, Sud-Rail, CFTC, FO, Unsa, CFE-CGC), demandé jeudi aux assemblées générales de reconduire la grève.
Cette position commune était apparue comme un tour de force alors que la plupart des fédérations ont "quelques états d'âme" et "tiraillements" vis-à-vis de leurs confédérations, plutôt conciliantes sur la réforme, analyse un syndicaliste fin connaisseur des conflits cheminots.
"Tout syndicat SNCF qui prend le risque d'appeler à la reprise du travail en pâtira aux prochaines élections professionnelles", prévient-il.
La réunion intersyndicale se tenait au siège de la CGT à Montreuil (Seine-Saint-Denis), la fédération cégétiste des cheminots, première à la SNCF (40,1% des voix) ayant une incontestable suprématie.
Didier Le Reste, son secrétaire général, avait tenté de sortir du dialogue de sourds avec le gouvernement, en plaidant pour une "première réunion" de cadrage avec Etat et direction dès vendredi.
Six fédérations ont écrit jeudi au ministre du Travail dans ce sens mais la demande est restée lettre morte, Xavier Bertrand exigeant d'abord que les organisations syndicales appellent à la fin de la grève, ce qu'a finalement fait vendredi la CFDT.
Sud-Rail, 2e syndicat à la SNCF (15% des voix), né après le long conflit sur les régimes spéciaux de 1995, n'a pas signé le courrier au ministre. Le syndicat réclame "le retrait pur et simple" de la réforme.
A l'opposé de la CFDT, mais aussi la CFTC (8,1%) et la CFE-CGC (1%), qui ont discrètement négocié un accord avec la direction dans la nuit de mardi à mercredi, au moment où la grève débutait à la SNCF. Il prévoit la suppression rapide des mises à la retraite d'office, préalable à l'ouverture de négociations pour ces syndicats.
Un accord conclu trop vite et devenu embarrassant pour la direction, selon la CFE-CGC, qui veut désormais "voir reconnaître (sa) prise en compte intégrale" pour retirer son préavis.
La direction de la SNCF a déjà réussi à arracher la Fgaac du front syndical en négociant des avantages pour les agents de conduite tout au long de la journée de grève du 18 octobre, à laquelle participait ce syndicat catégoriel (3% des voix mais 2e syndicat chez les conducteurs).
Selon plusieurs sources syndicales, la Fgaac est "bonne élève" car elle cherche à obtenir la reconnaissance de sa représentativité au niveau de la branche ferroviaire.
"Unité syndicale, ne pas faiblir", martèle l'Unsa-cheminots (14,5% des voix, 3e) qui dénonce les tentatives de "divisions" orchestrées selon elle par le gouvernement et la direction.
A lire également:
-
L'Investissement en Nue-Propriété : Une Option Prisée au Lieu du Viager à Nice et Cannes avec Azur Real Estate - Tel : +33 7 67 99 15 64
-
SDF tué par un parpaing à Lyon : Arrestation d'un homme à Toulon, soupçonné de plusieurs crimes et agressions
-
Meurtres de SDF à Lyon et à Rotterdam : un lien possible entre les deux affaires
-
Alerte météo à Marseille
-
Le suspect du meurtre de Philippine remis à la justice française