Etangs de Berre - Martigues (Bouches-du-Rhône)
Le 21 juin dernier, le deuxième collège du Groupement d’Intérêt Public pour la Réhabilitation de l’Etang de Berre, les associations locales et les pêcheurs ont été reçus par la Délégation de Commission Européenne, suite à la « condamnation » (sans astreintes) d’EDF GDF sur les rejets d’eau douce dans l’Etang de Berre.
Après avoir argumenté contre les solutions irrecevables de certaines associations, parce que « irresponsables et irréalistes » (rejets dans la Durance dit « rapport Balland » ou convertir la centrale thermique de Martigues au gaz naturel), les intervenants présents ont défendu la solution de « Siphon », dérivation totale des rejets dans le Rhône, qui concernerait les 350 000 riverains de l’étang de Berre.
« On acceptera l’impossibilité technique, mais jamais financière de ce projet » soulignait le président du GIPREB et maire de Berre, Serge Andréoni.
« Sauver la Durance en tuant l’étang de Berre, sauver l’étang de Berre en tuant la Durance, ne sont pas des solutions envisageables, nous voulons préserver ces deux milieux naturels avec une approche globale ! » Poursuivait le président dans une récente conférence de presse à Berre. « Nous acceptons la modulation des rejets (optimisation sur lissage) proposée par l’Etat, mais sous l’extrême réserve que ce soit une mesure transitoire en attendant une solution finale ».
Ainsi, dès septembre une nouvelle gestion expérimentale des rejets du canal usinier se mettra en place avec suivi sur 4 ans pour réduire les variations de salinité par une régulation. Mais Quid des variations de chocs thermiques des eaux pour l’écosystème?
A l’objection du coût élevé de la réalisation à terme d’une dérivation, la conseillère régionale déléguée à l’écologie, l’environnement et le développement durable, Annick Delhaye, a répondu fermement : « le coût humain des 20% de chômeurs induits sur le pourtour de l’étang n’a pas de prix, et sachons que les astreintes qui risquent de tomber pour EDF GDF s’élèveraient à 200000 euros par jour et à fonds perdus ! La seule méthode, c’est la dérivation ! ». En attendant, le maître d’ouvrage doit être désigné par l’Etat…
Si la dérivation est adoptée, il faudra cependant une dizaine d’année avant que l’étang de Berre ne retrouve son équilibre. Le président du conseil scientifique, Michel Drain, quant à lui précisait qu’il n’y avait qu’EDF GDF qui n’ait jusque là pas subi de contraintes par l’état, et si la pétrochimie avait pollué l’étang sans supprimer la vie des poissons, EDF GDF l’avait fait ! » Pour finir, la qualité sanitaire de l’étang de Berre avec campagnes 2005 de baignades et nautiques a été présentée. Nous y reviendrons.
HD
Les intervenants présents sur la photo :
Serge Andréoni, président du GIPREB et maire de Berre, Bernard Nicolini, René Gimet, maire de St-Chamas, Philippe Picon, directeur du GIPREB, Annick Delhaye, conseillère régionale, Michel Drain, président du conseil scientifique, Rignoly Nevière, Raphaël Grisel, chargé d’études au GIPREB.
Après avoir argumenté contre les solutions irrecevables de certaines associations, parce que « irresponsables et irréalistes » (rejets dans la Durance dit « rapport Balland » ou convertir la centrale thermique de Martigues au gaz naturel), les intervenants présents ont défendu la solution de « Siphon », dérivation totale des rejets dans le Rhône, qui concernerait les 350 000 riverains de l’étang de Berre.
« On acceptera l’impossibilité technique, mais jamais financière de ce projet » soulignait le président du GIPREB et maire de Berre, Serge Andréoni.
« Sauver la Durance en tuant l’étang de Berre, sauver l’étang de Berre en tuant la Durance, ne sont pas des solutions envisageables, nous voulons préserver ces deux milieux naturels avec une approche globale ! » Poursuivait le président dans une récente conférence de presse à Berre. « Nous acceptons la modulation des rejets (optimisation sur lissage) proposée par l’Etat, mais sous l’extrême réserve que ce soit une mesure transitoire en attendant une solution finale ».
Ainsi, dès septembre une nouvelle gestion expérimentale des rejets du canal usinier se mettra en place avec suivi sur 4 ans pour réduire les variations de salinité par une régulation. Mais Quid des variations de chocs thermiques des eaux pour l’écosystème?
A l’objection du coût élevé de la réalisation à terme d’une dérivation, la conseillère régionale déléguée à l’écologie, l’environnement et le développement durable, Annick Delhaye, a répondu fermement : « le coût humain des 20% de chômeurs induits sur le pourtour de l’étang n’a pas de prix, et sachons que les astreintes qui risquent de tomber pour EDF GDF s’élèveraient à 200000 euros par jour et à fonds perdus ! La seule méthode, c’est la dérivation ! ». En attendant, le maître d’ouvrage doit être désigné par l’Etat…
Si la dérivation est adoptée, il faudra cependant une dizaine d’année avant que l’étang de Berre ne retrouve son équilibre. Le président du conseil scientifique, Michel Drain, quant à lui précisait qu’il n’y avait qu’EDF GDF qui n’ait jusque là pas subi de contraintes par l’état, et si la pétrochimie avait pollué l’étang sans supprimer la vie des poissons, EDF GDF l’avait fait ! » Pour finir, la qualité sanitaire de l’étang de Berre avec campagnes 2005 de baignades et nautiques a été présentée. Nous y reviendrons.
HD
Les intervenants présents sur la photo :
Serge Andréoni, président du GIPREB et maire de Berre, Bernard Nicolini, René Gimet, maire de St-Chamas, Philippe Picon, directeur du GIPREB, Annick Delhaye, conseillère régionale, Michel Drain, président du conseil scientifique, Rignoly Nevière, Raphaël Grisel, chargé d’études au GIPREB.