Conseil des droits de l'homme

La session annuelle de la Commission des droits de
l'homme a été suspendue une semaine dès son ouverture. Cet
ajournement doit permettre une décision à l'Assemblée générale de
l'ONU sur le projet de Conseil des droits de l'homme.

Comme prévu, le président de la Commission, l'ambassadeur péruvien
Manuel Rodríguez Cuadros a proposé cet ajournement aux 53 pays
membres de la Commission en raison de "circonstances
exceptionnelles" et "du fait des négociations qui se déroulent
visant à créer un Conseil des droits de l'homme".

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Le président de l'Assemblée générale de l'ONU Jan Eliasson avertit des risques d'une renégociation du projet de Conseil des droits de l'homme, souhaitée par les USA. Mais il exclut
pour l'instant un vote sur le texte que soutient la Suisse.

"Les Etats-Unis doivent aussi comprendre que leur opposition met en danger l'ensemble de l'édifice que nous avons construit depuis cinq mois", indique M. Eliasson dans un entretien publié par le quotidien "Le Temps". Il redoute un grand nombre d'amendements en cas de
nouvelles négociations. "La boite de Pandore sera rouverte", estime-t-il.

Il souligne que l'exigence de Washington d'une élection des membres du Conseil à la majorité des deux tiers et non à la majorité absolue, comme le prévoit le compromis négocié jusqu'à présent, "ne tient pas compte des garanties offertes par ce texte". Il est notamment persuadé que les abus au sein de l'actuelle Commission pourront être évités avec le nouvel organe.

Le président de l'Assemblée générale se déclare également "surpris" de l'opposition du "New York Times" et du "Washington Post" au projet.

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