Il n'y aura plus de pourparlers, j'ai changé de politique", a déclaré Mme Bhutto à la presse à Lahore (est), où elle a promis de maintenir mardi une "longue marche" jusqu'à Islamabad pour réclamer la levée de l'état d'urgence instauré par le général Musharraf il y a dix jours.
Elle était rentrée le 18 octobre au Pakistan après huit ans d'exil volontaire pour échapper à des accusations de corruption quand elle était au pouvoir (1988-1990 et 1993-1996), et négociait depuis des mois avec le général Musharraf un accord de partage du pouvoir dans la perspective des législatives prévues début 2008.
Mais, cinq jours après l'instauration de l'état d'urgence le 3 novembre, et après tous les autres partis d'opposition, elle a opéré un revirement en appelant à manifester contre ce régime d'exception.
"Nous ne pouvons pas travailler avec quelqu'un qui a suspendu la Constitution, imposé l'état d'urgence et qui opprime le pouvoir judiciaire, c'est pourquoi nous mènerons demain cette longue marche" de Lahore à Islamabad, a ajouté Mme Bhutto.
Les autorités, qui ont déjà empêché un rassemblement de son parti vendredi en la maintenant une journée en résidence surveillée à Islamabad, doivent se prononcer lundi soir sur une éventuelle nouvelle interdiction quant à sa "longue marche".
"Les rassemblements sont interdits par les dispositions de l'état d'urgence", a rappelé lundi à l'AFP Raja Basharat, le ministre de la Justice de la province du Pendjab, dont Lahore est la ville la plus peuplée, avec près de 10 millions d'habitants.
"Une réunion en décidera dans la soirée", a-t-il précisé.
Dimanche, sous la pression de la rue et de Washington, son principal bailleur de fonds, M. Musharraf avait annoncé qu'il maintenait le calendrier électoral en promettant les législatives avant le 9 janvier. Il avait aussi annoncé le maintien de l'état d'urgence pour assurer, a-t-il dit, un environnement propice au scrutin au moment où les islamistes proches d'Al-Qaïda multiplient les attentats meurtriers dans le pays.
Mme Bhutto avait qualifié cette décision de "pas positif", tout en estimant "inconcevable" d'organiser élections équitables sous le régime de l'état d'urgence.
"Nous mènerons cette longue marche", a promis à l'AFP le porte-parole du Parti du Peuple Pakistanais (PPP) de Mme Bhutto pour la province du Pendjab. "S'ils essaient de nous en empêcher, il y aura des affrontements dans les rues de Lahore et des manifestations dans tout le Pendjab", a-t-il assuré.
Plus de 3.000 opposants, dont une grande majorité d'avocats, magistrats et défenseurs des droits de l'Homme, ont été emprisonnés ou sont assignés à résidence depuis le début de l'état d'urgence. Un décret permet aussi depuis vendredi à des tribunaux militaires de juger des civils pour des crimes allant jusqu'à la trahison et la sédition, s'inquiètent les organisations de défense des droits de l'Homme et l'opposition.
"Des élections libres et équitables sont impossibles avec ce décret (sur les cours martiales) et l'état d'urgence", a martelé Mme Bhutto.
Lorsqu'il a imposé cette loi d'exception le 3 novembre, le général Musharraf, au pouvoir depuis un coup d'Etat en 1999, a invoqué la recrudescence des attentats islamistes et l'ingérence de la justice dans le domaine politique.
Mais l'opposition et les capitales occidentales estiment qu'il s'agissait d'un prétexte pour s'aggripper à un pouvoir vacillant, notamment en évinçant les juges de la Cour suprême qui lui étaient hostiles, à quelques jours d'un jugement attendu sur la validité de sa réélection triomphale le 6 octobre.
Elle était rentrée le 18 octobre au Pakistan après huit ans d'exil volontaire pour échapper à des accusations de corruption quand elle était au pouvoir (1988-1990 et 1993-1996), et négociait depuis des mois avec le général Musharraf un accord de partage du pouvoir dans la perspective des législatives prévues début 2008.
Mais, cinq jours après l'instauration de l'état d'urgence le 3 novembre, et après tous les autres partis d'opposition, elle a opéré un revirement en appelant à manifester contre ce régime d'exception.
"Nous ne pouvons pas travailler avec quelqu'un qui a suspendu la Constitution, imposé l'état d'urgence et qui opprime le pouvoir judiciaire, c'est pourquoi nous mènerons demain cette longue marche" de Lahore à Islamabad, a ajouté Mme Bhutto.
Les autorités, qui ont déjà empêché un rassemblement de son parti vendredi en la maintenant une journée en résidence surveillée à Islamabad, doivent se prononcer lundi soir sur une éventuelle nouvelle interdiction quant à sa "longue marche".
"Les rassemblements sont interdits par les dispositions de l'état d'urgence", a rappelé lundi à l'AFP Raja Basharat, le ministre de la Justice de la province du Pendjab, dont Lahore est la ville la plus peuplée, avec près de 10 millions d'habitants.
"Une réunion en décidera dans la soirée", a-t-il précisé.
Dimanche, sous la pression de la rue et de Washington, son principal bailleur de fonds, M. Musharraf avait annoncé qu'il maintenait le calendrier électoral en promettant les législatives avant le 9 janvier. Il avait aussi annoncé le maintien de l'état d'urgence pour assurer, a-t-il dit, un environnement propice au scrutin au moment où les islamistes proches d'Al-Qaïda multiplient les attentats meurtriers dans le pays.
Mme Bhutto avait qualifié cette décision de "pas positif", tout en estimant "inconcevable" d'organiser élections équitables sous le régime de l'état d'urgence.
"Nous mènerons cette longue marche", a promis à l'AFP le porte-parole du Parti du Peuple Pakistanais (PPP) de Mme Bhutto pour la province du Pendjab. "S'ils essaient de nous en empêcher, il y aura des affrontements dans les rues de Lahore et des manifestations dans tout le Pendjab", a-t-il assuré.
Plus de 3.000 opposants, dont une grande majorité d'avocats, magistrats et défenseurs des droits de l'Homme, ont été emprisonnés ou sont assignés à résidence depuis le début de l'état d'urgence. Un décret permet aussi depuis vendredi à des tribunaux militaires de juger des civils pour des crimes allant jusqu'à la trahison et la sédition, s'inquiètent les organisations de défense des droits de l'Homme et l'opposition.
"Des élections libres et équitables sont impossibles avec ce décret (sur les cours martiales) et l'état d'urgence", a martelé Mme Bhutto.
Lorsqu'il a imposé cette loi d'exception le 3 novembre, le général Musharraf, au pouvoir depuis un coup d'Etat en 1999, a invoqué la recrudescence des attentats islamistes et l'ingérence de la justice dans le domaine politique.
Mais l'opposition et les capitales occidentales estiment qu'il s'agissait d'un prétexte pour s'aggripper à un pouvoir vacillant, notamment en évinçant les juges de la Cour suprême qui lui étaient hostiles, à quelques jours d'un jugement attendu sur la validité de sa réélection triomphale le 6 octobre.
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