Baisse de près de 20% des morts sur les routes en octobre, meilleur résultat depuis juillet 2006

Le ministre de l'Ecologie chargé de la sécurité routière a annoncé jeudi "un net recul de la mortalité sur les routes": 353 personnes ont été tuées dans des accidents de la route en octobre 2007 contre 439 au même mois 2006, soit une baisse de 19,6%.

Si le nombre des accidents (7.600 contre 7.564, soit +0,5%) et celui des blessés (9.662 contre 9.453, soit + 2,2%) sont en légère hausse, celui des blessés hospitalisés, notamment les plus graves, diminue: 3.413 personnes contre 3.584 soit un recul de 4,8%, selon les chiffres provisoires de la sécurité routière.

"Ces chiffres démontrent qu'il n'y a pas de seuil incompressible pour faire baisser le nombre de tués sur nos routes", s'est réjoui M. Borloo.

La sécurité routière fait pour sa part état d'une "baisse spectaculaire" des morts sur les routes, soulignant que d'aussi bons résultats n'avaient pas été obtenus depuis juillet 2006 (-22,5%).Avec ces bons chiffres, le bilan des tués sur les dix premiers mois 2007 comparé à la même période 2006 est en baisse de 2% alors que l'année avait fort mal commencé avec 4 mois consécutifs de hausse.

Sur la période janvier-octobre, 3.747 personnes ont trouvé la mort dans des accidents. Si la tendance favorable observée depuis mai se poursuit, la sécurité routière note que le bilan pour toute l'année 2007 pourrait enregistrer une baisse de 5%, et donc passer sous la barre des 4.500 tués contre 4.709 en 2006. M. Borloo s'est fixé en octobre l'objectif ambitieux de passer sous la barre des 2.500 morts sur les routes d'ici la fin du quinquennat.

Geneviève Jurgensen, fondatrice de la Ligue contre la violence routière, tout en se félicitant de la baisse, a relativisé l'action du gouvernement dans ce résultat. "Je pense qu'on a un allié de taille: le prix du pétrole qui est le meilleur allié de la sécurité routière car aucune autre circonstance extérieure n'explique cette embellie", a-t-elle dit à l'AFP, mettant en avant la "supposition légitime que les gens ont moins roulé et roulé moins vite par souci d'économiser leur plein d'essence".

Vincent Julé, vice-président de l'Association victimes et citoyens, a pour sa part salué "un bon signe" tout en affirmant que "cela doit être la source d'une grande motivation pour les pouvoirs publics d'accentuer le combat et de poursuivre en essayant de creuser davantage des pistes telles que celles de l'alcool".

M. Borloo a aussi fait état d'une "baisse sensible" des vitesses sur les routes, relevée pour les véhicules de tourisme par l'observatoire des vitesses sur la période mai-août. Le taux de dépassement de plus de 10 km/h des vitesses limites par les voitures (11,7%) a "sensiblement baissé" par rapport aux quatre premiers mois de l'année, note l'observatoire, qui fait état dans le même temps d'une "sensible augmentation" pour les poids lourds et les motos.

Les grands excès de vitesse (30 km/h au-dessus de la vitesse limite) sont à leur taux le plus bas (0,66%) depuis la mise en place de l'observatoire.

Durant ces quatre mois, le nombre de PV pour excès de vitesse a atteint le chiffre record de 1.808.148. Le chiffre le plus élevé avait jusqu'ici été de 1.400.000 pour la même période 2006. Les forces de l'ordre (contrôle traditionnel et radars mobiles) ont contribué pour 57,9% du total, le reste provenant des radars fixes.