Les avantages et opportunités offerts par la finance islamique ont été au centre d’une session d’information initiée, jeudi, par les responsables du Projet d’appui au développement de l’entreprenariat féminin et de l’emploi des jeunes (PADEF-E) à l’intention des agents de l’administration et d’acteurs de développement, a constaté l’APS ;
La formation ouverte également aux membres d’associations de femmes et de filles s’inscrit dans le cadre du processus de mise en œuvre de la finance islamique dans les 14 régions du Sénégal par le Fonds national de promotion de l’entreprenariat féminin (FNPEF).
"La différence entre la finance islamique et la finance classique réside dans le fait que la première nommée ne donne pas d’argent liquide à la promotrice, mais lui achète du matériel moyennant une marge bénéficiaire", a expliqué Cherif Karam, responsable du volet microfinance du PADEF-E, structure qui vient contribuer à l’amélioration des conditions de vie et de travail des femmes et jeunes filles.
Selon M. Karam, "la marge bénéficiaire, à la différence de l’intérêt, est linéaire, irrévocable et ni le délai de grâce, ni la durée n’ont aucune incidence sur celle-ci estimée à 7%".
Le responsable du volet microfinance du Projet a expliqué aux participants que "la mage bénéficiaire ne dépasserait pas 70 000 FCFA quelque soit la durée du crédit pour l’achat d’une machine qui coûterait un million de FCFA".
"Les échéances de remboursement seront alots étalées sur la durée du projet qui s’achève au 31 décembre 2019, date à laquelle ses droits et obligations seront cédés au FNPEF, sa tutelle technique", a soutenu M. Kanam.
Cherif Karam a particulièrement insisté sur une utilisation des Fonds en conformité avec les objectifs du projet doté d’un budget global de 11 milliards de FCFA et d’une ligne de financement islamique de 4 milliards de FCFA pour l’ensemble des 14 régions.
Les activités génératrices de revenus sont dotées d’un montant inférieur de 500.000 FCFA, la micro-entreprise est financée entre 500.000 FCFA à 5.000.000 FCFA et les petites et moyennes entreprises peuvent prétendre à un financement compris entre 5.000.000 FCFA et 50.000.000 FCFA .
Seules les activités qui ne sont pas compatibles avec la charia ne sont pas éligibles au PADEF-E, apprend t-on.
Venu présider la réunion, Mbaye Dione, l’adjoint au gouverneur de région, chargé du développement, a qualifié ce mode de financement de "révolutionnaire".
"A mon avis, je crois que c’est extrêmement important surtout avec les services financiers décentralisés. Cela constitue une autre garantie" a-t-il dit avant de suggérer sa démultiplication dans les départements pour sensibiliser le maximum de femmes entrepreneures.
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Diourbel : les spécificités de la finance islamique expliquées aux acteurs au développement
Rédigé le Jeudi 25 Janvier 2018 à 23:56 | Lu 147 fois | 0 commentaire(s)
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