L'élection de me Augustin Senghor à la tête de la fédération sénégalaise de football continue de susciter quelques interrogations. Du coté des perdants, même si on accepte avec philosophie les résultats, l'heure est à l'analyse des raisons d'une campagne menée contre une main invisible. L'on pointe du doigt, la participation dans l'équipe du président Senghor, de certains acteurs et non de moindres identifiés membres à part entière de la coalition Benno Bokk Yakaar. Et selon une certaine accusation, Augustin Senghor aurait bénéficié d'un petit coup de pouce... « L'Etat n'a pas de candidat », avait Clairement souligné le Ministre des Sports, Matar Ba. Nos sources d'avancer « les relations d'amitié du ministre des sports avec certains membres de la fédération sont connues, c'est de notoriété publique. On connaissait déjà son choix, même si le manteau de ministre le commande d'afficher une position de neutralité, on savait ». Nos sources de continuer, « Regardez bien les fers de lance de la victoire d'Augustin Senghor : Amadou Kane est de L'APR, il a réussi à fédérer les clubs de Podor et de Matam. On peut aussi citer Abdoulaye Sow, pour Louga et Kébémer, en plus de la ligue de Fatick qui a roulé pour Augustin Senghor. Toutes choses qui indiquent que c'est bien la victoire d'un groupe appartenant bel et bien à Benno Bokk Yaakar ». Coup de pouce ou victoire méritée d'Augustin Senghor ? En tout état de cause, les défis de l'heure commandent une posture de rassemblement. Le football sénégalais est à un tournant décisif. La double confrontation contre le Burkina prévue au mois de Septembre ne nous laisse pas le choix. Conformément donc à la volonté du chef de l'Etat, l'équipe supposée appartenir au camp de Benno est dans l'absolue obligation de qualifier le Sénégal à la coupe du monde Russie 2018. « Nous sommes tout proche du but », nous avait promis le président de la fédération sénégalaise de football durant sa campagne. L'objectif de qualification à la coupe d'Afrique, Cameroun 2019 étant facilité par le passage à 24 équipes, la coupe du monde qui se déroulera en terre Russe est une priorité pour la nation sénégalaise. Que l'équipe dirigeante de la fédération se le tienne pour dit. Le peuple sénégalais ne tolèrera plus les explications fantaisistes de l'espoir d'un lendemain meilleur, surtout que dans ces moments, les échecs nous laissent toujours avec le sentiment d'un gout d'inachevé dont les responsabilités ont toujours été partagées avec le sélectionneur national. Augustin et sa bande auront certainement à coeur de mieux faire. Cependant la recherche d'un équipementier de renommée doit être le premier chantier auquel il faudra s'atteler. Le contrat avec ROMAI doit être rompu. Cet illustre équipementier doit répondre de cette situation devant les tribunaux. A-t-on été naïf, au point de nous séparer d'un géant comme Puma, pour nous laisser gruger par des inconnus. Les questionnements demeurent. Même si, au moment de la réélection, le monde sportif n'a pas été regardant sur d'autres questions notamment, l'absence de matches amicaux et tous ces échecs répétés de l'équipe nationale A durant son magistère, il faut bien l'admettre, le bilan d'Augustin Senghor n'a pas été reluisant. En tout cas, pas pour la vitrine de notre football qui reste et demeurera l'équipe nationale A. Il convient donc d'apporter beaucoup de correctifs pour mettre le football sénégalais sur les rampes de lancement. En attendant d'être édifié sur l'orientation et l'articulation de la politique sportive tant promise, tout le mal qu'on peut souhaiter à l'équipe nationale de football, c'est de nous faire revivre le bonheur des soirs de victoires. Mais, pour cela, il faudra bien dompter les étalons du Burkina.