Nous habitions une de ces banlieues blafardes des environs de Paris. Ce jour-là, je réussis facilement, à cause de la pluie, à prendre mon métro sans dépenser un rotin.
Vers dix-huit heures, je m'engageai dans la puanteur misérable de notre cage d'escalier. Plus par habitude que par défi, j'urinai devant la porte du gros du troisième. Un jet foncé, continu, a l'odeur d'acétone.
Une odeur de plus.
Je pinçai les narines, plongeai le nez dans mon bouquet. Il était composé de trois artichauts séparés par de jeunes carottes à la verdure vive. Au centre, un énorme poireau déployait ses vertes feuilles. Le tout était lié à la base par un fil de fer camouflé par un joli ruban rouge. Le fumet de terre que dégageait les légumes m'émut.
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Vers dix-huit heures, je m'engageai dans la puanteur misérable de notre cage d'escalier. Plus par habitude que par défi, j'urinai devant la porte du gros du troisième. Un jet foncé, continu, a l'odeur d'acétone.
Une odeur de plus.
Je pinçai les narines, plongeai le nez dans mon bouquet. Il était composé de trois artichauts séparés par de jeunes carottes à la verdure vive. Au centre, un énorme poireau déployait ses vertes feuilles. Le tout était lié à la base par un fil de fer camouflé par un joli ruban rouge. Le fumet de terre que dégageait les légumes m'émut.
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