Contre le racisme d'Etat, Liberté, Egalité, Fraternité

Rédigé par PCF Salon de Provence le Mardi 21 Septembre 2010 à 09:11 | Mardi 21 Septembre 2010 09:11
| Actualité de Salon de Provence

Communiqué de presse du PCF Salon et Région suite aux rassemblements du 4 septembre 2010


Le 4 septembre dernier, les salonnais, comme l’ensemble des habitants de notre pays, sont nombreux à s’être rassemblés à l’appel de multiples organisations, associations, partis politiques ou syndicats pour dénoncer les dérives xénophobes et racistes de notre gouvernement.
L’émoi provoqué par la stigmatisation de populations entières dont nos ministres se rendent coupables, avec la complicité bienveillante des députés de la majorité, dépasse de loin nos frontières. Si l’ONU a condamné cette politique, il était moins attendu de voir Fidel Castro et Benoît XVI dénoncer avec la même vigueur ces attaques contre ce que les citoyens de France considèrent comme des valeurs fondamentales de la République, intrinsèquement liées à notre vision de la société.

La vision de la société que se fait le Parti Communiste Français repose sur une conception internationaliste d’égalité des Hommes, quelle que soit leur origine, et de défense de ceux que les puissants oppriment. Il était donc de notre devoir de participer à ce rassemblement et d’œuvrer, avec nombre d’autres organisations, à en faire un succès. Il est de notre devoir également de saluer la forte mobilisation des salonnais et des organisations qui sont venues défendre ses valeurs intrinsèques de la République, preuve que, contrairement à ce que l’on nous assène tous les jours, notre population ne se désintéresse pas tant que ça des problèmes de société.
Affirmer que telle ou telle population, en raison de son origine géographique, est responsable de la majorité des vols de voiture, par exemple, comme le faisait récemment M. Hortefeux, constitue non seulement, comme nous l’avons rappelé avec force le 4 septembre, une grave dérive raciste, mais n’apporte en aucun cas une solution aux problèmes d’insécurité que les habitants de notre pays, toutes origines confondues, peuvent être amenés à rencontrer. Plutôt que de mener une réflexion sur le fonds du problème, le gouvernement préfère empiéter sur les plates-bandes de l’extrême droite en rassurant son électorat le plus fascisant pour espérer l’emporter encore aux prochaines élections, victoire qu’une politique désastreuse dans tous les domaines rend de plus en plus hypothétique.

Alors que nos gouvernants tentent de démontrer « qu’il y a du bon dans les idées racistes » et « qu’il faut balayer ce cher et vieux pays si l’on ne veut pas qu’il devienne un gourbi » pour reprendre les vers de Jean Ferrat dénonçant les mêmes dérives il y a plus de 20 ans, le Parti Communiste Français tient à rappeler que le problème de la délinquance est un problème complexe, qui ne peut se régler par calcul électoraliste. Oui, il est des hommes et des femmes, d’origine française ou étrangère, qui trouveront toujours plus simples d’enfreindre la loi plutôt que de vivre honorablement dans les cadres de la société. Ceux-là, la société doit les sanctionner, non par esprit revanchard, seule expression actuelle de la justice, mais par souci éducatif et par volonté d’éviter des récidives. En ce sens, la justice et les formes de sanction doivent être réformées en profondeur. Et puis il est des hommes et des femmes, d’origine française ou étrangère également, qui, plongés dans la misère, opprimés par notre société capitaliste et inégalitaire, n’ont pas d’autre choix pour tenter de survivre que de voler, ici ou là, de quoi gagner quelques sous. Cette délinquance-là, la politique menée par M. Sarkozy et ses valets ne fait que la renforcer, en augmentant tous les jours les inégalités entre les hommes, en prêchant la haine, en montant les communautés les unes contre les autres, en donnant toujours plus aux riches et en tapant toujours plus fort sur les miséreux. Cette délinquance-là n’est rien d’autre que le cri de détresse d’une société aux abois, que notre gouvernement, intéressé uniquement par la préservation des privilèges de quelques puissants, conduit sereinement à sa perte.

Nous n’avons rien à attendre de ce gouvernement. Les rassemblements du 4 septembre n’ont en rien infléchi sa politique malgré leur ampleur. Rien à attendre, mais à travailler. Travailler pendant les mois et les semaines qui viennent pour amplifier la prise de conscience de nos concitoyens, pour dénoncer ces orientations xénophobes et raciste que la patrie des Droits de l’Homme ne peut accepter, poursuivre cette re-politisation naissante de notre société pour que de tels hommes et de telles idées n’aient plus le droit de citer dans notre pays. Seuls des citoyens conscients des enjeux de sociétés et des dangers auxquels ils s’exposent peuvent réellement changer la société et garantir les valeurs d’Humanisme en souffrance aujourd’hui. C’est à cela que tous, nous devons travailler.

« La porte du bonheur est une porte étroite
Qu’on ne me dise plus que c’est la porte à droite
»
Jean Ferrat
PCF Salon de Provence
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