Le Parti Communiste de Bohème et Moravie (KSČM) est le premier parti politique de République Tchèque avec ses 49.000 adhérents, très loin devant les sociaux-démocrates du ČSSD (23.000 adhérents) et de la droite KDU-ČSL (27.000 membres).

Sur les 353 votes valides, Vojtěch Filip recueille 203 d'entre eux, contre 150 à Josef Skála (qui représente l'aile orthodoxe du parti). Jiří Dolejš a été réélu vice-Président du KSČM et le rival malheureux de Vojtěch Filip, Josef Skála , a été élu Vice-Président en charge de l'idéologie, à la propagande et aux activités dans les médias.

Avec ce congrès, les communistes tchèques entendent entreprendre un virage important, une part importante des délégués souhaitent un virage à gauche.

Le premier défit repose sur la nécessité de renforcer un parti très vieillissant et permettre une adhésion des jeunes aux idées socialistes.

Le second défit est de modifier l'image médiatique du KSČM qui apparaît comme "terne" et "sans profondeur". Le rival de Vojtěch Filip, Josef Skála entend mettre en avant le KSČM et de rénover son image.

Les représentants régionaux du Parti communiste, et le gouverneur de la région Usti, Ulrich Bubeníček (un des hommes politiques tchèques les plus populaires), démontrent que les communistes doivent s’appuyer sur un réseau d'implantation local et que le KSČM peut s'imposer dans deux régions.

Un programme qui se veut compréhensible pour un public le plus large possible

Le Parti communiste veut renforcer l'accueil des migrants et entend lutter contre contre le néo-fascisme, le nationalisme et la xénophobie.

En économie, les communistes veulent renforcer la part de l'État dans des secteurs stratégiques de l'économie et promouvoir les coopérative. Les communistes veulent "une transition vers une propriété sociale des moyens de production".

Ils veulent promouvoir l'impôt de solidarité, la progression fiscale, la taxation des capitaux spéculatifs et une réduction des impôts indirects. Et mettre un terme à l'exode vers les paradis fiscaux.