Voilà 5 ans que Nicolas Sarkozy a été élu, vantant la réforme des Universités comme étant la plus belle réussite de son mandat. La réalité est toute autre : 9 universités en faillite, taux d’échec en première année à plus de 50% ; inégalités de classes sans cesse creusées. Le fait d’avoir placé le savoir sous la tutelle de la si capricieuse économie de marché a eu pour conséquence d’augmenter la durée de chômage et de précarité des jeunes diplômés, et le niveau de déclassement à l’embauche (29% contre 21% sur la génération précédente).

Face à cela, parmi les candidats les plus médiatiques, qui se donne réellement l’ambition de changer la donne ? Pas le Front National de Marine Le Pen, qui nous propose un retour à une Université des années 50, où la sélection est de mise, où les étudiants et les personnels n’ont plus qu’à se taire : « La gouvernance des universités doit être réformée. Le fonctionnement des conseils d’administration ne doit plus être entravé par des représentations injustifiées (syndicats d’étudiants, personnel administratif, etc.) ». Pas le Modem de François Bayrou, qui dans une interview accordée au parisien ce matin, déclarait, pour répondre à la problématique du déclassement à l’embauche des jeunes diplômés : « Qu’on leur dise la vérité au moment où ils s’engagent dans une formation en leur fournissant les chiffres réels de ce qui les attend à la sortie. On évitera un certain nombre de gens qui vont faire des diplômes complexes qui, en fait, ne débouchent sur aucun emploi. » C’est trait pour trait la politique actuelle, qui nous pousse à nous engouffrer dans des formations dont le patronat a besoin pour un nouveau marché en expansion aujourd’hui, et qui nous laissera sur le carreau demain, quand ce marché se sera effondré.

Quand à lui, François Hollande, prétend redonner espoir à la jeunesse, mais se propose « d’accélérer » la constitution des pôles de compétitivité, qui s’est faite au détriment du financement des plus petites Universités, mettant les diplômes, les filières et les étudiants en concurrence. Comme le souligne Anne Fraïsse, présidente de l’Université de Montpellier III, on était en droit d’attendre mieux de la part de celui qui prétend combattre la finance dans son discours du Bourget…

Etudiant, n’attends pas le premier tour des présidentielles pour faire ton choix !

Les étudiants communistes sont sur tous les fronts depuis le mois de septembre, avec leur campagne pour la nationalisation du logement étudiant, ou pour le versement des bourses, sur le mot d’ordre, « Ni précarité, Ni charité, des moyens pour étudier » ; nous avons décidé de nous imposer nous-mêmes dans le débat. Alors que la précarité étudiante atteint un niveau sans précédent, et que les 4 candidats les plus médiatiques sont unanimes sur le fait que la hausse des frais d’inscriptions ne sont plus un tabou, nous saurons faire entendre notre voix ! Nous n’attendrons rien d’une politique qui semble déjà réglée comme du papier à musique.

Les candidats aux présidentielles et législatives du PCF et du Front de Gauche sont à nos côtés ! Ils ont pris l’engagement de la nationalisation du logement étudiant et de la revalorisation du service public du CROUS pour sécuriser l’accès aux études, de remettre nos qualifications au cœur de l’accès à un emploi stable et correctement rémunéré, de nous redonner l’accès à la santé, aux transports, à la culture s’ils sont élus. Dans les semaines qui viennent, nous allons impulser des débats et poursuivre nos luttes sur tout le territoire. Nous ne comptons pas renoncer face au système capitaliste qui mène à la crise, qui casse nos droits pour le profit de quelques uns. Nous prendrons la parole pour construire par nous-mêmes une Université au service de notre émancipation et des besoins sociaux !

Sur tous les fronts avec les étudiants communistes,
Votons pour les députés qui nous défendrons,
Votons Jean-Luc Mélenchon !

http://www.jeunescommunistes2012.fr/