A Fabien Fournier, Lyon Capitale

Je viens de prendre connaissance de votre article du jour intitulé "Le PCF va-t-il contourner le vote des militants".

Je suis assez surprise d'une telle présentation des choses quand j'ai été très claire lors de notre entretien de ce matin du 29 octobre au matin:

– J'ai bien précisé que ces 6 élus étaient des adhérents au même titre que les 185 autres qui ont voté et qu'ils n'avaient aucune puissance supplémentaire.
– J'ai ajouté que cela excluait donc la possibilité de faire un nouveau vote pour satisfaire la demande de quelques uns.

Cela suffit à arrêter toute spéculation sur le positionnement du Parti Communiste Français. Aujourd'hui l'ensemble des militants du PCF, au delà des positions personnelles qui s'étaient
exprimées avant le vote, est mobilisé pour mener une belle campagne de terrain, au plus près des citoyens, en particulier de tous ceux qui ne votent plus, en s'appuyant sur notre projet pour Lyon.

Il est regrettable que le positionnement de 6 personnes soit relayé, amplifié et donne matière à de telles extrapolations. Je vous l'ai dit le matin même : la démocratie n'est pas un slogan pour les communistes mais bien une pratique quotidienne qui ne souffre pas d'exception. C'est ainsi que fonctionne notre organisation, c'est ainsi que nous faisons de la politique.

Comme en 2001 et 2008 l’ensemble des candidats étiquetés PCF seront choisis par les adhérents du PCF eux-mêmes. Les élus communistes sont utiles aux lyonnaises et aux lyonnais. Ils continueront à l’être par leur présence au 1er tour au sein d’une liste Front de Gauche.

Les communistes ont l’expérience de la démocratie interne et de l’exigence qu’elle demande. En juin 2011, les communistes ont eu à choisir entre Jean Luc Mélenchon et d’André Chassaigne pour être candidat à la Présidentielle. Le score serré en faveur de Jean Luc Mélenchon n’a pas freiné l’énergie militante mise au service de la campagne collective du Front de Gauche. Les communistes savent débattre, ils savent aussi se rassembler derrière le choix majoritaire, quelles que soient les déceptions individuelles, lorsqu’il s’agit de mener des campagnes sur un projet politique rassembleur et porteur d’espoir.