Pas moins de 35.221 postes de maires, maires adjoints, présidents et vice-présidents de municipalités rurales, ainsi que présidents et membres de quartier (wards) ont été élus pour cinq ans.

La coalition au pouvoir remporte les élections locales

Le Congrès népalais dirigé par le Premier ministre Sher Bahadur Deuba, qui formait une alliance électorale avec ses partenaires au pouvoir, a remporté 329 postes de maire contre 266 lors des dernières élections locales de 2017. Le NC remporte 300 postes de vice-maire, 2655 présidences de conseils ruraux (+281) et 10.430 circonscriptions locales. Le Nepali congress s'impose avec 13.713 élu.e.s locaux.

Ce résultat aux élections locales permet au Nepali congress d'assoir sa légitimité après l'éclatement du Parti Communiste Népalais (NCP) et le place en position de force pour les élections législatives de l'automne.

Parmi les partenaires de la coalition dirigée par Sher Bahadur Deuba, le Parti Communiste du Népal (Centre Maoïste) remporte 121 postes de maire contre 106 en 2017, 128 vice-maires (111 en 2017), 1053 présidences de conseils ruraux (1102 en 2017), 3742 circonscriptions locales (4123 en 2017) et disposera de 5044 élu.e.s locaux.

Le Parti Communiste du Népal (Socialiste Unifié), qui faisait son baptême du feu à la suite de sa scission du CPN-UML, remporte 20 postes de maire, 23 postes de vice-maire,190 présidences de conseils locaux, 753 circonscriptions locales, soit un total de 986 élu.e.s locaux.

Le People's Socialist Party (centre-gauche / représentant les intérêts du peuple Madheshi) remporte 30 postes de maires, 31 postes de vice-maires, 295 présidences de conseils locaux, 1192 circonscriptions locales, soit un total de 1548 sièges.

Le Loktantrik Samajwadi Party (centre gauche / représentant les intérêts du peuple Madheshi) remporte 16 postes de maires, 12 postes de vice-maires, 103 présidences de conseils locaux, 450 circonscriptions locales, soit un total de 581 sièges.

Enfin, le dernier partenaire de la coalition dirigée par Sher Bahadur Deuba, le Rastriya Janamorcha (front de masse du Parti Communiste du Népal (Masal) - créé en 2006) remporte 4 postes de maire, 3 postes de vice-maires, 26 présidences de conseils locaux, 126 circonscriptions locales et au total 159 sièges.

Le Parti Communiste du Népal - Marxiste Léniniste Unifié (CPN-UML) seul contre tous

Le Parti Communiste du Népal - Marxiste Léniniste Unifié (CPN-UML), principale opposition, arrive en deuxième position dans ces élections locales. Les résultats du CPN-UML ne sont pas bons. Le CPN-UML s'est retrouvé entre deux feux : Il a payé le plein fouet l'échec de l'unité des communistes de 2018 et il avait en face de lui, une coalition électorale des 5 partis formant la coalition au pouvoir.

Ainsi, le CPN-UML remporte 205 postes de maire, contre 294 en 2017. Il conserve 239 postes de vice-maires (331 en 2017), 2125 présidences des conseils locaux (2560 en 2017), 9284 circonscriptions locales (10.912 en 2017), soit 11.853 sièges.

La coalition au pouvoir a réussi à faire tomber des bastions historiques du CPN-UML comme la municipalité de Triyuga qui n'a connu que des maires communistes depuis sa création en 1998.

Du côté des autres partis, le Rastriya Prajatantra Party (droite nationaliste et monarchiste) remporte 4 postes de maire (-1), 4 postes de vice-maires (-3), 62 présidences locales (+3) et 235 circonscriptions locales (214 en 2017). Le RPP remporte 305 sièges.

Les autres partis remportent moins de 100 sièges. On note que le Parti des travailleurs et paysans du Népal (qui se revendique du Juché comme en RPDC) remporte 1 poste de maire, 1 poste de vice-maire, 19 présidences de conseils locaux, 64 circonscriptions locales, soit 85 sièges.