Lors de sa conférence de presse, François Hollande a annoncé une nouvelle saignée. Quand le président parle d’accélération des réformes, il s’agit bien de nouveaux cadeaux patronaux qui se profilent, détricotant les dispositifs de solidarité. Usant d’un langage digne de la droite et des pires heures du quinquennat de Nicolas Sarkozy, le président ouvre des régressions dangereuses pour le peuple et particulièrement pour les jeunes.
Première mesure phare : la suppression des 35 milliards de cotisations familiales versées par les entreprises, soit une véritable menace pour la Sécurité sociale. Un autre mode de financement sera réfléchi pour fin février.

Seconde mesure : la baisse de 50 milliards de dépenses publiques entre 2015 et 2017 dont 15 milliards en 2014, soit 4% des dépenses globales. Ces coupes drastiques viseront les collectivités locales en priorité. Dans la lignée de la course à la performance, les dotations de l’Etat aux collectivités récompenseront celles qui sacrifient leurs services publics et leurs investissements, attaquant les mesures solidaires prises par de nombreuses villes.

Enfin, pour les jeunes ; le président veut accélérer les contrats de génération (plus 50 000) et les services civiques pour les porter à 100 000. C’est la poursuite des emplois précaires, sans objectifs de qualification ni d’embauches… Le président ose même affirmer que le chômage des jeunes baisse alors que les mauvais chiffres continuent de s’accumuler (+1,1% en 2013 pour les – de 25 ans).

M. le président, vous affirmez mener vos réformes pour la jeunesse. Pourtant, vous tournez le dos aux attentes des jeunes qui veulent en finir avec les recettes qui les mènent à la précarité et au chômage. Une autre ambition nécessité de sortir des carcans de l’austérité qui nous ont mené à la crise.

Plutôt que de faire la chasse aux déficits ou aux dépenses, faites la chasse à la précarité et aux cadeaux patronaux en tout genre. Les engagements envers le patronat sont suicidaires quand le président du MEDEF déclare qu’il n’est en rien engagé par vos annonces. 30 ans de cadeaux fiscaux aux grandes entreprises n’ont pas créé d’emploi, loin de là ! Ce n’est pas un pacte de responsabilité, c’est un pacte de soumission !
Les jeunes communistes sont plein de solution qui sont justes et efficaces : garanties pour les diplômes en termes de qualification et d’embauche, statut pour les apprentis, rémunérations dignes et justes avec revalorisation du SMIC à 1700 euros, nouveaux droits d’interventions pour les salariés dans les entreprises.

Nous serons de tous les combats pour faire entendre cette aspiration solidaire.