Contrairement aux attentes des étudiants et aux besoins du pays, la partie Enseignement Supérieur et Recherche ne connaît toujours pas de réajustement budgétaire. Au contraire, le gouvernement prévoit une baisse supplémentaire de 30 millions d'euros dans le budget de l'Enseignement Supérieur et la Recherche pour 2015. Ceci, alors même que les étudiants ressentent des difficultés de plus en plus grandes pour réussir avec la faillite de leurs établissements : locaux dégradés, postes de professeurs supprimés, surreffectifs dans les amphis et les TD, filières fermées ou menacées, la liste des conséquences de l'austérité est bien trop grande.

Hier encore, plus de 300 étudiants étaient mobilisés en assemblée générale à Clermont-Ferrand pour dénoncer la fermeture des bibliothèques universitaires et la suppression de 150 postes d'enseignants et de personnels. La semaine prochaine, c'est à Versailles Saint Quentin et dans bien d'autres établissements que les étudiants se réuniront.

Alors qu'un nouveau rapport de l'APEC vient d'annoncer que le chômage des jeunes diplômés (bac +5) est aujourd'hui de 37% un an après l'obtention du diplôme, il est clair que les politiques gouvernementales sont un échec. En effet, on ne peut pas parler de réussite étudiante comme priorité gouvernementale avec un budget pour l'Enseignement Supérieur et la Recherche équivalant à seulement 1,5% du PIB. La France est ainsi en dessous de la moyenne européenne et des pays de l'OCDE. C'est donc de modifications structurelles importantes dont le pays a besoin pour la jeunesse et l'enseignement supérieur.

Les alternatives sont nombreuses pour en venir de façon immédiate à un budget de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche ambitieux et permettant la réussite du pays. :

- Le transfert du budget du Crédit Impôts Recherches (CIR) équivalant à 6 Milliards d'euros vers le service public de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche et l'unification de ce service public.

- La fin des financements des projets de l'ANR et d'Horizon 2020 au profit de projets globaux, au service de la jeunesse, de l'emploi et d'une recherche permettant la reconstruction économique et industrielle du pays.

Les étudiants n'en peuvent plus d'avaler des couleuvres. Ce budget va dans le sens des intérêts de la classe dominante, de la finance et du patronat, pas dans les intérêts de classe des salariés, de la jeunesse, de l'immense majorité des habitants du pays. Avec des dizaines d'associations étudiantes locales et nationales, les étudiants communistes répondront à ce budget d'austérité avec un référendum national contre l'austérité la semaine du 17 novembre. Il est temps de prendre notre avenir en main.