Concernant le vote, sans appel, des communistes

Il faut saluer deux points :

1- Une hausse des effectifs militants puisque entre juin et novembre le nombre des cotisants augmente de 3432 communistes. Il faut probablement regarder du côté des sections qui mènent la bataille de la remise des cartes. C'est la première fois que des effectifs augmentent depuis le 30ème congrès de Martigues (2000).

2- Une hausse nette de la participation des communistes. Le vote des textes du 37ème congrès rassemblait 30.127 communistes, la plus mauvaise participation enregistrée depuis le 30ème congrès de Martigues (2000). Aujourd'hui se sont 10.810 communistes supplémentaires (40.937) qui se sont mobilisés pour voter.

Mais il ne faut pas crier victoire, le PCF n'est pas sauvé d'affaire.

Qu'exprime le vote en faveur de Jean-Luc Mélenchon

1- Un désaveux clair de la Direction nationale. Les communistes ont sanctionné les égarements des dirigeants nationaux du PCF. Le texte de la direction nationale voulait engager les communistes dans des primaires avec le PS, puis finalement il fallait unir la gôche sans Mélenchon le solitaire, puis avec Montebourg, puis pourquoi pas Mélenchon. Les communistes n'aiment pas les girouettes. Pour information Pierre Laurent a été mis largement en minorité dans sa section.

2- Les activités fractionnistes (Front commun plus que les "communistes" (in)soumis) ont réussi à imposer un rapport de force interne et ont pris le leadership politique sur la direction nationale. C'est inquiétant. En même temps qu'attendre d'un CN qui ressemble plus à une armée mexicaine qu'à une direction.

3- Les camarades, qui ont mené une contre-offensive communiste au sein du PCF, ont pris une sacrée claque. Naturellement je fais parti de ceux qui sont allés à l'ouillade (castagne en catalan). J'ai une pensée pour les camarades de la Commission économique du PCF qui ont été abandonné par la direction nationale. Je pense ce soir à André Chassaigne qui aurait été un bon candidat, un candidat de nos terroirs, de nos campagnes... Calomnié, insulté, il a été abandonné en rase campagne par la direction nationale. J'ai aussi une pensée à mes camarades de Mayenne, Maine et Loire, Loire Atlantique (mais je suis contre l'aéroport hein !) et d'ailleurs avec qui nous avons mener une campagne haletante et j'ai découvert des camarades merveilleux.

4- Les "cadres" désavoués ? Oui et non, car les fameux cadres désavoués par la base insoumise sont aussi des secrétaires de section, de cellules ... Il faut prendre en compte les fortes pressions des élus pour obliger au ralliement, l'abandon en rase campagne du courage politique de nos dirigeants, le sabotage et les trahisons des "communistes" (in)soumis (Buffet, Parny, ...) devenu une 5ème colonne au sein du PCF pour sa liquidation et tout le travaille de tendance mené par Front commun et son chantage à la division du Parti.

5- Que les adhérents ont tranché un débat qui aurait dut se tenir en juin, avec les conclusions du 37ème congrès. Au lieu de cela, la direction nationale a laissé se développer des tensions internes, au fur et à mesure qu'elle disait tout et son contraire.

Et maintenant ? déception, unité et respect de la décision majoritaire !

1- Jean-Luc Mélenchon recueille 53,6% de soutiens (59,1% en 2011 avec une base militante plus importante aussi), il n'a plus de soucis a se faire pour ses 500 signatures. Le cadre commun de campagne par contre se sera autre chose, et je souhaite bon courage à notre direction nationale pour négocier avec la France insoumise.

2- Les communistes ont parlé et la ligne officielle est adoptée. Les jeux sont fait ! Je ne saboterai rien, les communistes ont parlé. Que ça me plaise ou non, je respecterai la voix des communistes, je ne suis ni un fractionniste, ni un liquidateur. Il faut maintenant s'unir et faire appel à notre bon sens.

3- En juin, une fois le cycle électoral terminé, il faudra convoquer un Congrès extraordinaire et changer cette direction qui a été désavoué. Il faudra changer le fonctionnement du parti pour éviter que se reproduise ce type de débats en interne. Et si cela est impossible, alors une page se refermera sur mon engagement politique au sein du PCF.

Le choix 1 retenu par la majorité des votants est celui d'une campagne communiste autonome appelant à voter Jean-Luc Mélenchon, « considérant qu'un rassemblement peut s'opérer avec cette candidature et qu'elle porte une grande partie des propositions de la gauche alternative à l'austérité ». Ce choix indique également que « les communistes poursuivront leurs efforts pour une candidature commune, porteront cet appel en conservant leur autonomie, critique et constructive, travailleront à un cadre collectif de campagne élargi afin d’œuvrer à la construction d'un rassemblement le plus large possible ».