La secrétaire-générale du KKE, Aleka Papariga, a pris la parole et a déclaré :
« Vous êtes littéralement en train d'essayer de faire plier les volontés de ceux qui souffrent, les pauvres au moyen d'une intimidation idéologique sans précédent. Désolé, je ne vous identifie pas à lui, mais Goebbels serait admiratif. Une énorme faillite pointe à l'horizon ! A qui vous adressez-vous ? A ceux qu'on a déjà mis en faillite ? Non, cette Grèce où le pays serait sauvé et le peuple en faillite ne nous intéresse pas (…) Depuis ce matin, vous ne cessez de parler de chaos, même de guerre civile (…) Même la télévision d’État a tout à coup rappelé l'épisode de la guerre civile (…) Nous apporterons notre réponse le moment venu. Mais vous portez la responsabilité de porter devant le peuple de telles questions. Vous avez les échéances de la Troïka et de la Commission. Et je dis que de tels ultimatums n'ont pas émis, même à la veille de guerres mondiales (…) Il s'agit d'une provocation à notre égard.
Nous vous avons écouté toute la journée parler de la guerre, nous dire que nous n'aurons aucune retraite, que nous recevrons des bons, ou je ne sais quoi d'autre et à la fin vous nous parlez de guerre civile. Alors, maintenant, qui met le feu aux poudres ? Nous avons nos limites. Nous sommes bien élevés, mais nous ne sommes pas des idiots (…) Par conséquent, nous disons au peuple la chose suivante : une faillite d'ampleur s'annonce, que ce soit avec l'euro ou le drachme, nous ne pouvons le savoir par avance.
Deuxièmement, même si la Grèce améliore sa compétitivité, d'autres pays le seront encore plus. Dans le meilleur des cas, elle pourrait gagner 2 ou 3 places dans la hiérarchie européenne. Mais cette compétitivité aura un coût encore plus élevé pour les travailleurs. La Grèce sera surendettée sur 150 ans, comme ce fut le cas avec les prêts liés à l' « indépendance » (…) en tout cas, celui qui est à terre n'a pas à craindre la chute. Le peuple n'échappera pas à la faillite, peu importe ce qu'il acceptera, de travailler gratuitement, pour une, deux ou trois années. Notre position, c'est les luttes empêcheront le pire. Mais il faut que le mouvement populaire se dirige vers le remplacement de ce système politique par un système politique où les travailleurs et le peuple auront le pouvoir. Retrait de l'UE et annulation unilatérale de la dette ; il n'y a pas d'autre solution pour le peuple. »
Denis ORJOL