Nous devons vaincre non seulement Netanyahu, mais aussi sa politique, l'ensemble de la droite israélienne", a déclaré hier le président de la faction Hadash-Ta'al, le député communiste Ayman Odeh. "L'occupation est la source du mal, nous devons mettre fin à cette occupation criminelle", a-t-il ajouté.

Le député communiste Odeh a déclaré qu'il faut convoquer des élections anticipées : "Si nous n'allons pas aux élections le plus tôt possible, cela sauvera Netanyahu. La seule solution est de respecter l'existence du peuple palestinien et d'établir un État palestinien aux frontières de 67". Il a également blâmé le coup d'État fomenté par le gouvernement de droite : "Ben Gabir le colon, Smotrich le colon, le forum Kehalat appartenant aux colons et plus encore. Il existe un lien direct entre les atteintes à la démocratie et l’occupation. Jusqu’à présent, les opposants au coup d’État disaient que l’occupation n’était pas une question importante ; il est maintenant prouvé qu’elle est la question la plus importante et la plus brûlante".

Dans un article dans le journal "Haaretz" intitulé "Je refuse de devenir raisonnable", Odeh déclare : "Au cours du mois dernier, j'ai entendu à plusieurs reprises entendu dire qu'ils étaient sans illusions. Après l'horrible massacre des habitants du sud du pays et la guerre qui a suivi, il faut avoir une calculatrice à la main et un fer à repasser sur le Cœur pour calculer sans larmes le nombre de victimes, les pertes énormes en vies humaines, les espoirs et les rêves en hébreu et en arabe qui se sont évaporés. Attendez, c'est dur, très dur, d'échapper aux cris grandissants des gens qui voient désormais la réalité telle qu'elle est et qui comprennent enfin qui sont les "Arabes" qui vivent ici dans la région. Ils expliquent, pour certains d'entre eux encore d'une voix hésitante, que tous les discours des dieux sur la "paix" et la "justice" peuvent être appropriés pour les gentils en Europe, mais pas pour nous, les Juifs, qui vivent au Moyen-Orient", a-t-il écrit.

"Je ne parviens pas à me désillusionner quant à la possibilité d'établir la paix. Loin de là. Même après le 7 octobre, ma conviction n'a pas changé. La solution à deux États n'est pas seulement la solution dotée du fondement de justice le plus solide, elle est la solution la plus humaine, mais aussi la seule solution réaliste. Je répète et rappelle à mes amis, juifs et palestiniens, que quiconque pense que la souffrance d'un enfant de Gaza n'est pas différente, même d'un gramme, de la souffrance d'un enfant dans un kibboutz doit crier à chaque coin de rue : deux États, c'est la seule solution. Nous n'avons plus de temps à perdre", a-t-il souligné et ajouté, "la "désillusion" signifie renoncer au simple rêve d'une vie normative, dans laquelle la politique ne représente qu'une petite partie de la vie des citoyens et n'occupe pas une bonne partie de leur vie quotidienne. Une vie normale, c'est-à-dire une vie dans laquelle les étapes les plus importantes sont les anniversaires, les mariages, la remise des diplômes à l'école ou l'obtention d'un diplôme. Une vie où les jours de deuil sont rares.

"Sept millions de Juifs et sept millions de Palestiniens ne vont nulle part. Les destins des deux peuples sont liés, et nous n'avons d'autre choix que de trouver une solution où les deux peuples peuvent vivre une vie normale, côte à côte, nous devons comprendre qu'il n'y a pas de solution. "Il n'y a pas d'autre voie que la voie de la paix. C'est là la vraie désillusion".