Ce
gouvernement de droite (UMP-UDF)mène une véritable guerre au monde populaire pour imposer sa politique de régression sociale. Restructurations industrielles, casse de la sécu et des retraites, fracture sociale illustrée par la crise des banlieues, les reculs font mal !
L’élection présidentielle de 2007 peut-elle alors être utile pour faire reculer cette droite et sa politique, rassembler le peuple et lui redonner de la force, ouvrir l’espoir ? Comment retrouver les forces de la jeunesse et du monde du travail qui ont su se rassembler pour obtenir le retrait du CPE et pour la victoire du NON en 2005 ? Comment faire s’exprimer les capacités de résistance du peuple de France et sa lucidité ?
Ne nous laissons pas étouffer par la bataille médiatique et les sondages. Contre le renoncement, le fatalisme ou l’isolement, tirons les leçons de nos expériences, de nos échecs et de nos forces.
La rupture conservatrice prônée par Sarkozy, 30 ans après Reagan et Tchatcher, traduit le besoin pour les forces capitalistes d’accumuler toujours plus de richesses et pour cela de détruire encore plus les lois qui limitent les effets de leur guerre économique, et notamment les acquis du Conseil National de la Résistance. Mais une part de la bourgeoisie s’inquiète des risques de résistance en France et cherche des solutions de continuité pour maintenir une politique économique qui a fait ses preuves au service du capitalisme sous tous les gouvernements de gauche et de droite depuis 30 ans !
Cest pourquoi la bourgeoisie tente de réduire la campagne à un duel Sarkozy/Royal, tout en gardant quelques alternatives au chaud... car dans les dernières élections présidentielles, les candidats en tête des sondages 9 mois avant ont rarement été vainqueurs ! Dire « tout sauf la droite en 2007 », pour ne pas reproduire 2002, c’est céder a cette pression médiatique et renouveler les échecs qui de 1981 à 2002 ont conduit au renoncement, à l’abstentionnisme et à la montée du Front National..
La candidature unique antilibérale est-elle la solution ? Les
péripéties interminables des réunions qui la proposent, la
multiplicité des candidatures, le
flou et les contradictions d’un programme qui se refuse a attaquer clairement le capitalisme, l’
absence d’ancrage dans les milieux populaires qui ont fait triompher le NON, les
déclarations contre les candidatures « politiques », et aussi, il faut le dire, les manœuvres d’appareil ;
tout montre aujourd’hui qu’une telle candidature n’est pas de nature à rassembler le peuple pour battre la droite, résister à l’hégémonie du Parti socialiste et ouvrir une réelle alternative. D’ailleurs,
certains défendent une telle candidature après avoir défendu des listes d’union de la gauche aux régionales dès le premier tour pour diriger depuis sans sourciller les régions avec ce même Parti socialiste !
Sans une perspective au-delà de 2007, sans
une alternative politique aussi forte que celle portée par Chavez ou Morales dans leur pays, aucune force ne peut porter les colères et les espoirs de millions de français, du monde du travail et des quartiers populaires. La candidature aux présidentielles est en réalité la question de la force politique qui sera présente après 2007 pour porter la résistance au capitalisme, pour ouvrir une perspective socialiste, tisser des liens avec les résistances dans le monde et s'opposer à la logique guerrière du capital.
Pour tout cela, nous avons besoin d’une organisation communiste, ancrée dans le monde du travail, dans les quartiers et villes populaires, capable de dépasser les fractures sociales dans l’action pour unir les résistances face au capital, combattre le racisme, refuser la guerre et le « choc des civilisations » .
Alors Oui, le parti communiste peut se redresser, renouveler ses bons résultats des dernières régionales lorsqu’il a choisi de porter ses couleurs. Oui, il peut redevenir un outil de rassemblement populaire, un formidable outil d’éducation populaire, promouvoir des propositions anticapitalistes, pour redonner des forces au monde du travail.
Au contraire, la tentative d’imposer aux communistes une candidature « antilibérale » d’un cartel d’organisations, s’inscrit dans un projet d’effacement du PCF. Avec des candidatures uniques aux législatives, pour la première fois depuis longtemps, il n’y aurait plus de groupe communiste à l’assemblée nationale !
Ce serait un recul pour les forces progressistes, pour les quartiers populaires et les exploités, pour la résistance au capitalisme.
Il n’y a pas d’alternative sans une candidature communiste aux présidentielles, sans que le PCF n’affirme son ambition pour changer la donne.
Nous appelons les communistes, les militants du NON, les résistants a la droite et l’extême-droite à intervenir pour une candidature du parti communiste,
défendant un programme anticapitaliste et anti-impérialiste, une candidature capable de porter les résistances de notre peuple, ancrée dans le monde du travail, une candidature outil de reconstruction d’une organisation de lutte, d’un parti communiste du 21ème siècle !
Appel initié par des communistes membres du comité départemental du Rhône
Pour signer cet appel, laisser un message au 0472504434, ou signer en ligne sur le site http://
altercommunistes.org/