Des députés et cadres communistes ont appelé vendredi le PCF à ne pas faire de la candidature de sa secrétaire nationale Marie-George Buffet un "préalable" à une candidature unitaire antilibérale et de laisser les "collectifs unitaires" en décider.

L'initiative, prise par le courant "Refondateur" (minoritaire), a recueilli quelque 350 signatures, dont la moitié des vingt députés communistes, et "dépasse largement le cadre de ce seul courant", a indiqué l'un de ses chefs de file, Roger Martelli, lors d'un point de presse.
L'un des signataires, remis vendredi à la direction du parti, est le député Patrick Braouezec, qui a annoncé lui-même sa candidature pour porter les couleurs antilibérales.

Selon Roger Martelli, la réunion des collectifs dimanche dernier à Saint-Denis a montré que l'offre de candidature de Marie-George Buffet "suscite des oppositions fortes" et "ne fait pas consensus". Nombre de participants avaient préféré une candidature qui ne soit celle d'un dirigeant de parti. En effet les minoritaires refondateurs ont dans ces collectifs dit antilibéraux qui ne representent rien sur un plan populaire, pris une plan non négligable, en effet lors de la réunion des collectifs antibéraux machin chose à Aubagne, 70% des délégués ont votés pour une candidature non issue d'un parti politique, ce qui élimine le PCF de la course selon les volontés d'une minorité de gauchistes.

La direction du PCF met en avant une candidature communiste pour représenter un front antilibéral et avance le nom de Mme Buffet. D'autres personnalités sont en lice, le militant altermondialiste José Bové et l'adjointe au maire de Paris Clémentine Autain (app PCF).

Pour eux, les "collectifs" unitaires composés de diverses sensibilités doivent dégager une candidature qui fasse "consensus". La réalité en est toute autre, les refondateurs n'ont qu'une idée, c'est dilluer l'identité communiste dans un moule "altermondialiste" dont le contenu programmatique est floue, voir peut révolutionnaire. Les refondateurs Italiens dans les années 1991-92 ont tué le PCI pour en faire un parti social-démocrate, en France la même tendative a eut lieu, créant ainsi une situation trouble, avec deux candidats communistes aux présidentielles de 1986 (André Lajoinie 6,8% et le refondateur Pierre Juquin 2,10%).

Depuis plusieurs mois, la Direction Nationale du PCF s'interroge sur sa présence ou pas dans la candidature à l'élection Présidentielle d'avril 2007, dans 8 mois maintenant. Entre la peur de faire un résultat médiocre et l'espoir d'un abracabrantesque candidature commune antilibérale présente au 2ème tour de l'élection présidentielle juste avant les législatives, la direction du PCF reste engluée dans une rivalité avec le groupuscule de la LCR et dans d'interminables négociations par facteur interposé avec des associations antilibérales et ne représentant que leurs dirigeants mondialement connus!

Dans de très nombreuses sections, les militants communistes attendent qu'une décision soit prise, qu'on mette un terme aux atermoiements et que les communistes se lancent enfin dans la campagne avec des propositions qui répondent aux attentes des citoyens.