Le Parti Communiste Martiniquais salue la victoire de François Hollande à l’élection présidentielle du 6 mai et lui adresse ses sincères félicitations.

Ainsi, le peuple français, en mettant un terme au sarkozysme, s’est débarrassé d’un pouvoir de régression sociale. Il a été mis fin à une présidence au service de privilégiés qui s’est méthodiquement attaquée au monde du travail et à ses droits sociaux et démocratiques.

Cette victoire revêt une grande portée en France et en Europe. Le vote massif des Martiniquais en faveur de François Hollande exprime un grand espoir en raison de l’urgence sociale que vit le pays.

La mobilisation des communistes, en France et en Martinique, et du Front de gauche y a largement contribué.
Cette victoire écarte le spectre de l’aggravation de la politique de casse sociale durant cinq nouvelles années.
Aujourd’hui, un nouveau chapitre s’ouvre dans une situation totalement nouvelle. Il est possible de faire reculer la dictature de la finance et de relancer la lutte pour la justice sociale, pour de nouveaux rapports avec une Europe sociale et démocratique, respectueuse de l’identité des peuples de ce qu’on appelle « l’Outremer ».

En Martinique, il faut répondre aux urgences sociales et prendre des mesures immédiates pour la revalorisation des salaires et des pensions, lutter contre la vie chère, pour faire reculer le chômage, pour soulager les services publics de santé et de l’éducation, etc.

Les forces de progrès doivent se préparer à négocier le contrat de partenariat sur la durée et sur lequel François Hollande s’est engagé à l’égard de chaque région d’outre-mer.

S’agissant de la collectivité unique, il conviendra de lui donner les moyens juridiques et financiers suffisants pour assurer le succès de cette réforme. Il faut aussi supprimer la prime de 20% accordée à la liste arrivée en tête lors de l’élection de l’assemblée unique en 2014.

Cependant le nouveau pouvoir ne doit pas limiter l’horizon de l’évolution institutionnelle et statutaire à la seule installation de la collectivité unique. La Constitution devra reconnaître l’existence du peuple martiniquais.

Les forces démocratiques doivent continuer à combattre la menace constituée par la montée des idées racistes et xénophobes de l’extrême droite et que la droite a légitimées.

Aujourd’hui, il faut se rassembler pour que le changement annoncé soit garanti et trouve sa traduction concertée dans la réalité de la situation martiniquaise.

En tout état de cause, le PCM continuera la lutte pour le rassemblement des forces populaires, patriotiques et anticapitalistes.

Fort-de-France le 10/05/2012
Pour le PCM, le Secrétaire général
Georges ERICHOT.