La coalition "Alianza PAIS" conduite par Lenín Moreno et soutenue par le Président sortant Rafael Correa est arrivé en tête des élections présidentielles. L'ex vice-président Lenín Moreno a recueilli 39,09% des voix (selon le décompte de 92,28% des suffrages).

L'ancien banquier conservateur Guillermo Lasso, du mouvement Créant des opportunités (Creo), recueillerait 28,43% des voix selon le Conseil national électoral (CNE). Cynthia Viteri du Parti Social Chrétien (conservateur) recueille 16,19% des voix. Le social-démocrate Paco Moncayo recueillerait 6,85% des suffrages.

Dalo Bucaram (Fuerza Ecuador - centriste) recueillerait 4,72% des voix, Iván Espinel (FCS) 3,18%, Washington Pesántez (Movimiento Unión Ecuatoriana - centre gauche) 0,77% et Patricio Zuquilanda (Partido Sociedad Patriótica - centre gauche) 0,77%.

Lenín: 38,9%.
Lasso: 28,5%.
Escrutado: 81,51%.
Escrutado migrantes EEUU: 0%.
El escrutinio no puede parar.
¡A cuidar los votos!
¡Venceremos!

— Rafael Correa (@MashiRafael) 20 février 2017

Le second tour des élections présidentielles se déroulera le 2 avril 2017, Lenín Moreno affrontera Guillermo Lasso.

Socialisme du XXIème siècle ou retour au néolibéralisme

Ces élections jouent l'avenir politique du pays. « Ce qui est en jeu, ce sont deux visions de la société, deux visions du développement, deux visions de l'État », selon le président sortant.

Les Equatoriens devaient décider entre la continuation du « Socialisme du XXIe siècle » de Rafael Correa et le basculement à droite comme en Argentine, au Brésil et au Pérou. En clôturant sa campagne jeudi, Lenin Moreno s'était dit sûr que « le peuple équatorien (...) est décidé à poursuivre un processus qui ne sera pas stoppé ».

Pour le candidat de droite Guillermo Lasso, qui bénéficie déjà du soutien de Cynthia Viteri du Parti Social Chrétien, appelle à un « changement afin de lutter contre la corruption ». S'il est élu, Guillermo Lasso entend retirer l'asile à Julian Assange, fondateur de WikiLeaks réfugié à l'ambassade équatorienne de Londres depuis 2012.

Il faut savoir que l'Equateur est un pays pétrolier qui ne dispose pas de sa monnaie nationale. Son économie est totalement dollarisée depuis 2000 (abandon du Sucre). Une crise, comme au Venezuela, a touché le pays par la chute du brut et la hausse du billet vert.

Un référendum contre les évadés fiscaux

En parallèle de cette élection présidentielle, les équatoriens étaient aussi appelé à se prononcer, par référendum, sur l'évasion fiscale en lien avec l'affaire des Panama Papers.

"Acceptez-vous que pour être élu ou fonctionnaire propre et digne, il doit être interdit de posséder des biens de toute nature, dans des paradis fiscaux? Par conséquent, à moins d'un an à compter de la date de la proclamation des résultats définitifs de ce référendum, l'Assemblée nationale devra modifier la loi organique sur la fonction publique, le Code de la démocratie et d'autres lois pertinentes afin d'adapter à la décision de la majorité du peuple équatorien. Dans cette période, les fonctionnaires qui ont des capitaux et des biens de toute nature, dans les paradis fiscaux doivent respecter le mandat populaire et si ils refusent, ils devront être licenciés".

A une très forte majorité, les équatoriens ont voté SI à cette question à 54,76% (selon 49.83% des bulletins dépouillés).

Ganamos ampliamente la consulta popular.
¡Gracias ecuatorianos!

— Rafael Correa (@MashiRafael) 20 février 2017

Les 137 députés à l'Assemblée nationale (AN) et les 5 députés du Parlement andin doivent aussi être renouvelés.