Dans une étude de l'institut CSA réalisé pour Le Figaro portant sur d'éventuelles élections législatives on constate que le Parti socialiste et sa majorité présidentielle (PRG, MUP et MRC) serait laminé et recueillerait seulement 18% des voix contre 34,4% en 2012. Son autre allié, Europe Ecologie les Verts est crédité de 7% des intentions de vote, un score qui serait bien meilleur que celui de 2012 (5,46%) où EELV disposait de circonscriptions réservées.

Le Front de gauche recueillerait 8% des voix, même si ce score n'est pas exceptionnel, il y a malgré tout une progression par rapport à 2012 où les candidats du PCF, du PG et de leurs alliées recueillaient 6,91% des voix.

37% pour la droite (centre, UMP et DLR) et 23% pour l'extrême droite

Du côté du centre-droit, l'UDI et le MODEM associés remporteraient 12% des intentions de votes contre 5,81% (toutes tendances centristes confondues).

Du côté du principal parti d’opposition, l'UMP, les intentions de votes ne dépassent pas les 24%, loin des 27,12% recueilli en 2012. L'UMP est toujours confronté à ses crises internes et ses affaires judiciaires. Le retour de Nicolas Sarkozy ne risque pas de redorer l'image de ce parti. Du côté du parti de Nicolas Dupont-Aignan, les intentions de votes tournent autour de 1% des voix.

Le Front national bénéficie de la faiblesse de l'UMP et des tactiques du PS. Avec 23% d'intention de vote, le parti fasciste de Marine LePen s'imposerait en seconde place et bénéficierait d'un soutien renforcé là ou il ne recueillait que 13,60% des voix en 2012.

L'étude se base sur un échantillon de 955 personnes inscrites sur les listes électorales, issu d’un échantillon national de 1010 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, constitué d'après la méthode des quotas (sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle du répondant), après stratification par la région et la taille d’agglomération.

Raz de marée de la droite en cas d'élections législatives

L'étude est incomplète puisqu'elle raisonne en 3 ensembles : la gauche (PS-EELV-PRG-MRC- FdG), la droite (Centre-UMP-DLR-DvD) et le FN. La composition du bloc "gauche" n'est pas représentatif de la réalité, il n'y aura pas d'alliance entre le PCF et PS comme à chaque législatives depuis 2002. Que sera la position de EELV ?

Malgré tout selon l'étude de l'institut CSA la droite serait en mesure de remporter entre 485 et 505 sièges à l'Assemblée nationale, un record jamais atteint depuis la Vème République. La "gauche" serait laminée, le PS, les Verts et le Front de gauche ne sauvant que 56 à 66 sièges. Quant au Front national, avec le scrutin majoritaire actuel, il obtiendrait entre 14 et 24 élus.

De plus l'enquête explique que le FN parviendrait à atteindre le second tour dans 423 circonscriptions. Il y aurait 154 duels gauche/droite, 24 duels gauche/FN, 359 duels droite/FN et 40 triangulaires.

Pas de majorité pour la droite (sauf en cas d'alliance avec le FN ou le PS) en cas de scrutin proportionnel

En cas d’élections proportionnelles par liste régionales (dans le cadre des 13 grandes régions) la droite ne recueillerait que 208 à 248 sièges (une majorité relative) devant la "gauche" 180 à 220 sièges et devant le FN 138 à 158 sièges. La projection donnerait entre 40 et 50 députés au Front de gauche contre 10 aujourd'hui. le PS (et ses alliés) obtiendrait entre 105 et 125 députés, EELV entre 35 et 45 députés.

Pas de raz de marée du Front de gauche mais un groupe communiste et apparenté très largement renforcé

Toujours dans le cadre de ce scrutin proportionnel, on constate que les régions qui enverraient le plus de députés Front de gauche sont les régions à forte tradition et implantation communiste. Malgré cela on constate toujours pas, comme en Grèce, en Espagne, d'adhésion populaire au Front de gauche porteur d'une véritable alternative au système capitaliste. On peut naturellement accuser les divisions du FdG et les égarements du leader du PG, Jean Luc Mélenchon.

En Île de France se sont entre 8 et 10 députés qui seraient élus (contre 3 aujourd'hui), il est dommage que l'étude ne donne pas les intentions de votes.

En Rhône Alpes-Auvergne, le Front de gauche de la région bénéficierait la dynamique du communiste "André Chassaigne" dans le Puy de Dôme et le FDG pourrait obtenir en 4 et 6 députés (contre 1 aujourd'hui).

En Aquitaine, Limousin, Poitou-Charentes, ici aussi l'influence communiste se répercute favorablement, avec l'apport du Limousin et des communistes de la région. Le FDG pourrait obtenir en 4 et 6 députés (contre aucun aujourd'hui). On retrouve cette même proportion du côté de la grande région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées.

Dans les régions ou il y a déjà un député communiste (ou apparenté) les scores restent favorable à la réélection du député sortant :

Dans la région Centre le Front de gauche obtiendrait entre 1 et 3 députés (pour 1 actuellement, Nicolas Sansu député PCF du Cher)
Dans la Région PACA, le Front de gauche obtiendrait entre 2 et 4 députés (pour 1 actuellement, Gaby Charroux député PCF de la 13ème circonscription des BdR)
Dans la région Nord-Pas-De-Calais-Picardie, le Front de gauche est beaucoup plus faible du fait de la puissance du FN dans cette grande région, le FdG est crédité de 3 à 5 députés contre 4 aujourd'hui (Alain Bocquet, Marc Dolez, Jean Jacques Candelier députés du Nord et Patrice Carvalho député de l'Oise)

Au moins un député dans toutes les grandes régions

En Normandie le Front de gauche obtiendrait entre 1 à 3 députés.
En Alsace, Champagne-Ardenne, Lorraine le Front de gauche obtiendrait entre 2 à 4 députés.
En Bourgogne, Franche-Comté le Front de gauche obtiendrait entre 1 à 3 députés.
En Bretagne le Front de gauche obtiendrait entre 1 à 3 députés.
Dans les Pays-de-Loire le Front de gauche obtiendrait entre 1 à 3 députés.
En Outre-mer nos camarades progressistes ultramarins (PCR, PCM, PCG etc.) obtiendraient entre 1 et 3 députés.

En Corse le Front de gauche obtiendrait entre 0 à 1 député. Chez les Français de l'étranger le Front de gauche obtiendrait entre 0 à 3 députés.