Né le 15 mars 1930 à Vitebsk, en Biélorussie. Il est nommé Jaurès en l'honneur de Jean Jaurès, fondateur du journal L'Humanité et chef du Parti socialiste (SFIO).

Jeune, il fréquente les villes de Stalingrad, de Novosibirsk, de Barnaul et Leningrad. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, la famille Alferov s’installe dans la région de Sverdlovsk.

Il sort diplômé de l'école secondaire numéro 42 à Minsk avec une médaille d'or. En 1952, il est diplômé de l'Institut d'électrotechnique de Léningrad, baptisé du nom de VI Ulyanov (LETI) (faculté de technologie électronique). À partir de 1953, il travaille à l’Institut de physique AF Ioffe, où il est chercheur au laboratoire de V.M. Tuchkevich et participe au développement des premiers transistors nationaux et des dispositifs de puissance au germanium.

En 1970, Alferov soutient sa thèse, résumant la nouvelle étape de la recherche sur les hétérojonctions dans les semi-conducteurs, et obtient son diplôme de docteur en sciences physiques et mathématiques. En 1972, Alferov devient professeur et, un an plus tard, chef du département de base de l'optoélectronique au LETI.

Depuis le début des années 90, Alferov étudie les propriétés des nanostructures de dimension inférieure: fils quantiques et points quantiques. De 1987 à mai 2003 - Directeur du SPbSETU, de mai 2003 à juillet 2006 - Conseiller scientifique.

Docteur en sciences physiques et mathématiques (1970). Professeur au LETI (1972). En 1990-91 il devient Vice-président de l'Académie des sciences de l'URSS, président du Présidium du Centre scientifique de Léningrad, académicien de l'Académie des sciences de l'URSS (1979), puis académicien honoraire de l'Académie russe de l'éducation. Vice-président de l'Académie des sciences de Russie, président du présidium du centre scientifique de Saint-Pétersbourg de l'Académie des sciences de Russie.

Il est l'auteur de plus de 500 articles scientifiques, de trois monographies et de cinquante inventions.

De 1989 à 1992 il est élu député du peuple de l'URSS. En 1995 il est élu député à la Douma d'Etat sous les couleurs du Parti communiste de la Fédération de Russie (KPRF), membre de la commission pour l'éducation et la science. Il siègera à la Douma jusqu'en 2007.

Enfin, il est colauréat avec Herbert Kroemer du prix Nobel de physique en 2000 pour le développement d'hétérostructures semi-conductrices utilisables en électronique rapide et en optoélectronique.

Ses découvertes ont ouvert la voie à la création d'appareils électroniques qui font aujourd'hui partie de notre quotidien: portables, lecteurs CD, télécommunication par fibre optique et autres produits de l'ère électronique.