Il s'agit des premières élections législatives depuis plus d'une décennie et les premières depuis que le statut spécial du territoire a été révoqué. Un couvre-feu martial est imposé et plus de 300 dirigeants politiques, dont le dirigeant du Parti Communiste d'Inde (Marxiste), ont été détenus ou assignés à résidence en 2019.

En décembre 2023, la Cour suprême a ordonné à la Commission électorale de l'Inde de rétablir le processus démocratique.

Une alliance entre la Conférence nationale du Jammu-et-Cachemire (JKNC), le Congrès national indien (INC) et le Parti Communiste d'Inde (Marxiste) est signé le 22 août 2024 pour faire face aux nationalistes hindoues du BJP et ses anciens alliés du Parti démocratique populaire du Jammu-et-Cachemire (islamistes modérés).

Le Parti Communiste d'Inde (Marxiste) était donc engagé dans son bastion de Kulgam. Un bastion menacé par un redécoupage de la circonscription et par la présence d'un candidat islamiste et d'un candidat qui a rompu l'alliance avec le CPI(M).

Face aux communistes, les islamistes ont engagé un candidat, Sayar Ahmad Reshi (soutenu indirectement par le BJP). La bataille entre les Rouges et les Verts est une rareté sur la carte électorale du Cachemire, où les partis régionalistes dominent le paysage politique.

Le dirigeant du CPI(M) Muhammad Yousuf Tarigami s'est imposé avec 44,86% des voix (33.634 suffrages) et a pris une avance de 7838 voix sur son concurrent islamiste (34,4%). Le candidat du JKNC, normalement allié, remporte 10,08% des voix.

Le score du communiste est en nette progression par rapport aux dernières élections de 2014 : 38,64% et 20.574 suffrages.

Muhammad Yousuf Tarigami remporte sa 5ᵉ victoire consécutive et est en poste depuis 1996.