Appelée officiellement «Opération Negro Primero», les forces de sécurité vénézuéliennes ont abattu huit personnes, dont l'un des chefs du raid, Robert Colina Ibarra, alias Pantera, ainsi qu'arrêté deux autres personnes.

Le ministre de l'Intérieur, de la Justice et de la Paix du Venezuela, Nestor Reverol, a indiqué que dix fusils d'assaut, un pistolet Glock de 9 mm, deux mitrailleuses AFAG, six véhicules terrestres de type pickup, un bateau avec deux moteurs hors-bord, deux cahiers ont également été saisis. Le détails de l'opération, des téléphones satellites, des identifications, d'uniformes, un casque avec le drapeau américain et des cartouches de différents calibres faisaient partis du matériel capturé.

Le Ministre des affaires étrangères, Jorge Arreaza, explique que "les responsables américains et vénézuéliens qui ont planifié l'échec de l'incursion armée le long des côtes commencent à apparaître et à assumer leurs responsabilités. Ces mercenaires impliquent directement la Colombie. Aux Seigneurs du gouvernement de Ivan Duque : Vous ne pouvez pas cacher le soleil avec un seul doigt."

Responsables estadounidenses y venezolanos que planificaron la fallida incursión armada por las costas comienzan a aparecer y a asumir la autoría. Estos mercenarios involucran a Colombia directamente. Señores del gobierno de @IvanDuque: no se puede ocultar el sol con un dedo. pic.twitter.com/4IKskP5C7w

— Jorge Arreaza M (@jaarreaza) May 3, 2020

En quoi consistait l'incursion armée?

Le groupe armé, originaire de Colombie, avait prévu d'effectuer un raid par mer à l'aide de vedettes rapides sur les côtes de Macuto, dans l'État de La Guaira (nord), dans le but de provoquer une déstabilisation, d'assassiner des membres du gouvernement vénézuélien et de procéder à un coup d'État, comme Colina Ibarra l'a assuré dans une vidéo qui a circulé sur les réseaux sociaux.

#IncasiónFrustrada| este es el Cap. Robert Colina alias Pantera el jefe del Grupo 3 de la invasión a #Venezuela, momentos antes de la incursión fallida. Es 1de los 8 abatidos, los terroristas insisten que está vivo para mantener la moral en alto de sus mercenarios #EnDesarrollo pic.twitter.com/jqtFmRn8Gx

— Madelein Garcia (@madeleintlSUR) May 3, 2020

Qui est impliqué?

À la tête du groupe armé se trouvaient Colina Ibarra, ainsi que le déserteur, Javier Nieto Quintero, et l'ancien soldat américain, Jordan Goudreau, qui seraient chargés de la formation de trois camps de désertion des FANB, coordonnés par le chef du coup d'État Clíver Alcalá Cordones.

Qui est Robert Colina Ibarra, alias Pantera?

Colina Ibarra a dirigé le camp d'entraînement numéro 3, dans la ville de Riohacha (nord de la Colombie) et un autre de ceux impliqués dans l'opération d’infiltration dans un arsenal militaire sur le territoire vénézuélien, frustré par la police colombienne de la circulation le 23 mars.

Le chef de cette opération était le responsable du coup d'État Alcala Cordones, qui a reconnu que pantera était son homme de confiance pour ce type d'action contre le gouvernement vénézuélien.

Quelle est l'implication de la Colombie et des USA?

A plusieurs reprises, le vice-président sectoriel vénézuélien de la Communication, Jorge Rodríguez, a dénoncé à l'opinion publique internationale qu'en Colombie il y a trois camps "où ils entraînent des mercenaires pour activer des plans contre le Venezuela".

De même, Alcalá Cordones lui-même a assuré à la station colombienne WRadio que le contrat d'achat de l'arsenal militaire saisi en mars dernier avait été conclu avec des agences des États-Unis (USA) et le soutien de la Colombie.

En outre, il a également parlé d'un plan visant à générer une déstabilisation au Venezuela et auquel a participé le vice-président de l'opposition autoproclamé, Juan Guaidó, qui aurait signé un contrat pour une opération militaire dans ce pays.

#EXCLUSIVA
Esta es la primera parte de la grabación de la conversación previa a la la firma del contrato entre @jguaido, @JJRENDON, Jordan Goudreau y Sergio Vergara para realizar una operación militar en Venezuela. pic.twitter.com/DwxvOtaeJC

— Factores de Poder (@FactoresdePoder) May 3, 2020

Le chef des insurgés a assuré qu'un coup d'État était prévu contre le président Nicolás Maduro et que le conseiller politique Juan José (JJ) Rendón, ainsi que d'autres personnes impliquées, avait également participé au contrat susmentionné.

De leur côté, les autorités colombiennes ont nié leur implication dans la nouvelle agression contre le Venezuela, affirmant que "ceci est une accusation non fondée, qui tente d'engager le gouvernement colombien dans un complot spéculatif".

Hablan los que saben. pic.twitter.com/hR7N2yKi1J

— Factores de Poder (@FactoresdePoder) May 3, 2020

De plus, ces derniers jours, le secrétaire d'État américain, Mike Pompeo, a affirmé qu'ils continueraient d'exercer des pressions contre le gouvernement vénézuélien, sanctionné et bloqué illégalement, et n'a pas exclu la réouverture de l'ambassade de son pays en cas de changement d'autorité. .

Première "opération Gideon" au Venezuela

Il s'agissait d'une opération militaire qui a eu lieu le 15 janvier 2018 dans la paroisse d'El Junquito, et dans laquelle le groupe armé dirigé par Óscar Pérez, lié à une cellule terroriste, a été neutralisé après avoir attaqué la Cour suprême de justice de ce pays en 2017, ainsi que le vol d'armes dans le Fort de Paramacay.

Plusieurs forces de sécurité vénézuéliennes ont participé à l'opération, comme le FAES, le GNB et la Police nationale bolivarienne (PNB).

Telesur